À quatre jours de la fin de la campagne électorale, les candidats aux législatives redoublent d’efforts pour mobiliser leurs bases et tenter de convaincre les derniers indécis. Alors que plusieurs caravanes commencent à faire leur retour sur Dakar, d’autres candidats rejoignent leur fief respectif pour y organiser des rassemblements finaux. Cette ultime ligne droite est marquée par une intense activité sur le terrain, où chacun jette ses dernières énergies pour rallier les électeurs autour de sa vision pour le Sénégal.
Parmi ces caravanes, La coalition Jàmm Ak Njariñ a été accueillie à Ogo, ville symbolique du Fouta, par une foule enthousiaste venue témoigner de son attachement à l’esprit de paix et d’unité que prône cette alliance. La tête de liste nationale, Amadou Ba, a profité de cette étape pour rendre hommage aux leaders locaux comme le maire d’Ogo, Abou Balel Diallo, et Mme Ndoumbé Diop, qui portent avec dévouement les ambitions de la coalition pour cette région.
La caravane de Bess du Niakk, conduite par ses partisans au stade municipal de Yeumbeul, a également attiré de nombreux sympathisants, tout comme celle de la coalition républicaine Samm Sunu Rew Jotali Kadou Askan Wi, qui a reçu un soutien marqué des villes de Diourbel, Mbacké, et Touba. Ce retour aux bases électorales, avec des visites de courtoisie chez les chefs religieux et les militants locaux, marque une volonté de renforcer les liens de proximité et d’écoute à l’approche du vote.
Malheureusement, cette fin de campagne n’a pas été exempte de tensions. Des actes de violence ont été rapportés, ajoutant une fausse note à cette période d’effervescence politique. Le ministre de l’Intérieur, en réaction, a rappelé que les auteurs de tels actes feront face aux sanctions prévues par la loi. Cette mise en garde vise à rappeler l’importance d’un climat de paix et de respect dans le cadre de l’exercice démocratique.
Des violences électorales choquantes en fin de journée
Dans des images largement diffusées sur les réseaux sociaux, des nervis se sont acharnés sur un groupe de personnes, dont le seul tort aurait d’avoir scandé le nom de leur leader, Ousmane Sonko. La scène, insoutenable, a choqué l’opinion publique, alors que les auteurs de cette agression ont démontré une brutalité aveugle.
Les victimes, en grand nombre, ont été pourchassées jusque dans une boutique où elles ont subi divers actes de violence et d’intimidation. Les images des blessés errants dans les rues, le visage et les bras ensanglantés, ont fait le tour des réseaux sociaux, provoquant une vive émotion.
Les faits se sont déroulés à Saint-Louis, où la coalition de l’opposition est accusée d’être à l’origine de cette agression. Les responsables politiques de la coalition visée n’ont pas encore réagi officiellement à cet incident, mais la situation a largement envenimé les relations entre certaines formations politiques à quelques jours du scrutin.
Le leader de PASTEF, Ousmane Sonko, visiblement affecté par les violences dont ont été victimes ses militants, a réagi avec fermeté. Dans un message adressé à ses partisans, il a mis en garde l’opposition et les auteurs des attaques, les accusant de vouloir étouffer la volonté populaire par la violence et la terreur. Sonko a également saisi officiellement le ministère de l’Intérieur et celui de la Justice pour demander des enquêtes urgentes et des sanctions à l’encontre des responsables de ces agissements. Il a insisté sur la nécessité de garantir la sécurité des citoyens, particulièrement ceux engagés politiquement, et a appelé à la mobilisation de ses partisans pour dénoncer ces pratiques « anti-démocratiques ».
Réaction des autorités : un acte fort du ministre de l’Intérieur
Face à cette escalade de violence, le ministre de l’Intérieur, le général Jean-Baptiste Tine, a réagi rapidement pour tenter de circonscrire cette situation inquiétante. Dans un communiqué de presse, il a ordonné à la police et à la gendarmerie de fouiller tout cortège suspect et de veiller à la sécurité des citoyens. Des mesures renforcées de surveillance et de contrôle sont désormais mises en place pour garantir le calme et éviter toute autre forme de dérapage.
Les autorités appellent à un retour au calme et à un respect absolu des principes démocratiques, soulignant que de tels actes de violence ne sauraient être tolérés, quel qu’en soit l’auteur. Les dernières journées de la campagne s’annoncent donc cruciales, non seulement pour les stratégies électorales, mais aussi pour préserver l’intégrité de la compétition et l’unité nationale.
Le climat de fin de campagne, ainsi, se fait de plus en plus tendu, et chaque geste ou déclaration risque de peser lourdement sur le déroulement des élections.