A terme, le trajet entre la capitale sénégalaise et l’aéroport international Blaise-Diagne, soit 57 kilomètres, se fera en 45 minutes.
Le président du Sénégal Macky Sall a lancé samedi 5 mars le chantier des travaux de la deuxième phase du train express régional (TER) de Dakar visant à désengorger la capitale, après l’inauguration en décembre 2021 d’un premier tronçon.
Le TER relie depuis décembre, en une vingtaine de minutes, les 36 kilomètres qui séparent le centre de Dakar à la ville nouvelle de Diamniadio, un trajet connu des automobilistes pour ses embouteillages monstres, dans une région de près de 4 millions d’habitants. La ligne sera prolongée de 19 kilomètres, soit sur le tronçon entre Diamniadio et Diass où se trouve l’aéroport international Blaise-Diagne de Dakar.
Les travaux, d’un montant de 204 milliards de francs CFA (quelque 310 millions d’euros) seront financés notamment par la Banque islamique de développement (BID), la Banque africaine de développement (BAD), la Banque d’investissement de la Cedeao (BIDC) et des prêts français, a-t-on appris auprès de l’Apix, l’agence publique qui assure la maîtrise d’ouvrage du projet.
Désengorger Dakar
A terme, le trajet entre Dakar et l’aéroport, soit 57 kilomètres, se fera en 45 minutes avec le TER, selon l’Apix. La mise en service de la première phase avait été plusieurs fois reportée depuis le lancement des travaux début 2017. Ce premier tronçon avait coûté 780 milliards de francs CFA (plus de 1,1 milliard d’euros) financés sur fonds propres et grâce à des prêts – notamment français – par l’Etat du Sénégal.
Une vingtaine d’entreprises françaises, dont Eiffage, Engie, Thales, SNCF, mais aussi turques et sénégalaises, ont participé au projet. Le TER est un volet du Plan Sénégal émergent (PSE), un programme de développement censé s’achever à l’horizon 2035 et initié par le président Sall, au pouvoir depuis 2012.
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Le projet ferroviaire vise à désengorger Dakar, qui concentre sur 0,3 % du territoire le cinquième des quelque 17 millions de Sénégalais et la quasi-totalité des activités économiques du pays. Les embouteillages coûtent officiellement à la ville 152 millions d’euros par an.