Élu député en 2012 puis Maire de la Commune de Richard-Toll en 2014, Amadou Mame Diop a rempilé à l’Assemblée nationale en 2017. Depuis le 14 octobre 2020, il est le Président de la Commission de Comptabilité et de Contrôle. Au niveau sous régional, le Président Amadou Mame Diop est Vice-Président du Comité Interparlementaire de l’Union Économique Monétaire Ouest Africaine.
Pharmacien de profession, Amadou Mame Diop a fait ses études primaires et secondaires à Saint-Louis où il a décroché son Baccalauréat, série D en 1987 avec la mention Assez-bien. Orienté à l’Université Cheikh Anta Diop au département de Pharmacie, il sort avec le titre de Docteur en pharmacie. Puis direction la France où il a poursuivi son cursus universitaire. Au pays de Marianne, il obtient un DESS en répartition pharmaceutique et de gestion. De retour au Sénégal, il travaille pour le compte d’une société de répartition pharmaceutique avant de s’installer à Richard-Toll comme pharmacien d’officine.
Le pharmacien n’a commencé à faire la politique qu’en 2008 avec l’Apr. « Je n’ai jamais milité dans un autre parti. J’ai été choisi à chaque fois comme tête de liste de mon département », dit le pharmacien, très social et très proche des habitants de sa localité. Par rapport à sa base, il n’a pas trop de soucis à se faire car adopté par ces derniers. Du fait de sa profession, il est très proche des populations. Courtois et ayant un sens parfait de l’écoute, il essaie toujours de trouver les moyens pour satisfaire les doléances de sa base.
Pour sa deuxième législature, il n’y a pas de doute que l’effet de nouveauté disparait et laisse toutefois la complexité et l’enjeu que constitue la fonction de représentant. « Cette dernière fonction exige toujours une attention, une disponibilité, une sensibilité manifeste et une ouverture d’esprit », dit-il. Ne pas trahir ou travestir la confiance du peuple.
Élu par le peuple, Amadou Mame Diop entend défendre les intérêts de ce dernier. Il estime que ce fut, tout d’abord, un honneur lorsqu’il juge à la confiance que les électeurs ont fait montre à son égard. « II s’agit, ensuite, d’une lourde responsabilité car ne voulant aucunement trahir ou travestir la confiance qui m’a été accordée par mes concitoyens », laisse-t-il entendre. « Vous savez ainsi que le veut la logique du régime de la représentation telle que appliqué au Sénégal, une fois élu, la représentation dépasse le cadre des électeurs de votre circonscription pour s’étendre à l’échelle nationale. Mais, cela ne nous va pas m’empêcher dans l’exercice du mandat de souligner et de tenter d’orienter l’action gouvernementale dans la prise en compte de l’agriculture, l’assainissement, l’électrification rurale et l’accès aux infrastructures sociales de base dans les options de politiques publiques dans le département de Dagana. « A l’Assemblée nationale, il a comme défis, de veiller sereinement à la production de normes sociétales adossées à nos valeurs et de participer à un contrôle efficient de l’action gouvernementale pour un Sénégal émergent dans lequel tous les citoyens sénégalais accèderont aux conditions requises de décence et d’épanouissement », explique Dr Diop qui dit avoir des rapports de cordialité et de bonne civilité nonobstant la divergence idéologique
En 2012, au moment de l’accession de Macky Sall à la tête de l’Etat, la forte dépréciation des indicateurs financiers, sociaux et budgétaires était sans conteste. A partir de 2012, il est apparu un renouveau de tous les indicateurs grâce au Pse. Pour le Maire de Richard-Toll, l’évolution de la croissance économique est passée entre 2012 et 2019 de 4,4% à 6,9% avec une inflation globalement maitrisée et un déficit budgétaire en baisse constante pour stationner à 3,5% en 2018 et un endettement maitrisé. « Cela a entrainé une augmentation considérable du niveau de l’investissement public malgré les programmes sociaux coûteux comme : la Cmu, les Bourses de Sécurité familiales et le Pudc. Si les projections, pour l’année 2021 restent encore incertaines, le Plan de Résilience économique et sociale (PRES) armé d’un Fonds de riposte et de solidarité contre les effets du COVID-19, lui-même doté d’un montant de 1000 milliards de FCFA (soit 7% de la richesse nationale) a été décisif dans l’allègement des effets de la maladie. « Ce qui nous laisse très optimiste quant au projet de loi de finances de 2021 qui se veut comme véhicule de la relance économique avec une priorisation des secteurs fortement affectés dans les options budgétaires », conclut-il à ce propos.