L’assemblée nationale a rejeté ce jeudi 15 décembre 2022, la motion de censure déposée par la coalition d’opposition « Yewwi Askan Wi » contre le gouvernement. Cela fait suite à la déclaration de politique générale prononcée le lundi 12 décembre 2022, par le Premier ministre Amadou Ba.
À l’issue des débats très animés, la motion de censure déposée par le groupe parlementaire de la coalition d’opposition de « Yewwi Askan Wi » n’a recueilli que 53 voix ce jeudi à l’Assemblée nationale. Pour passer, elle aurait dû recueillir 83 votes, sur les 165 députés que comptent l’Assemblée nationale.
Birame Soulèye Diop, le président du groupe parlementaire de Yewwi Askan Wi a ouvert les débats avec une présentation de la motion de censure. Il a justifié cette initiative par le refus du Premier ministre Amadou Ba de se soumettre au vote de confiance des députés lundi lors de son passage à l’Assemblée nationale pour sa déclaration de politique générale. Selon lui « Cette motion se présente comme une motion de défiance à l’égard du Premier ministre qui n’a pas voulu poser la question du vote de confiance des députés au terme de sa déclaration de politique générale. Il y va de la crédibilité de l’institution parlementaire », a-t-il argumenté
Selon le premier ministre Amadou Ba, les rédacteurs de cette motion de censure contre son gouvernement « ont transformé une faculté en obligation, ce qui révèle leur niveau de compréhension de l’article 55 de la constitution, les motifs avancés par les auteurs de la motion révèle des distorsions » a fait savoir Amadou Ba.
Ainsi, il a appelé les parlementaires à rejeté le texte « j’en appelle à la conscience et à l’engagement responsable des représentants du peuple pour rejeter purement cette motion de défiance inopportune » dit-il
Pour lui le rejet de cette motion « serait la meilleure manière de confirmer la confiance que le peuple avait déjà manifestée à l’endroit de sa déclaration de politique générale »
Pour le député du pouvoir Abdoulaye Diouf Sarr, cette motion de censure « n’est ni politiquement pertinente ni justifiée ». Le Premier ministre Amadou Ba a écouté les différentes interventions des députés devant l’hémicycle avant que ces derniers ne procèdent au vote.