UA| LEADERSHIP VISIONNAIRE DU PRESIDENT MACKY SALL

Le président Macky Sall est présent à Addis-Abeba (Éthiopie) pour participer au 36e sommet de l’UA qui va se tenir ce samedi 18 et dimanche 19 février.

À l’occasion de cette rencontre des chefs d’Etat et de gouvernement, le président en exercice de l’UA depuis février 2022 va céder le poste après une année pleine de succès diplomatique au goût d’inachevé.

Le passage du président Macky Sall a été marqué par un intense plaidoyer en faveur d’un nouvel ordre mondial plus juste, davantage ouvert au continent africain. Cette campagne de plaidoyer s’est exprimée sur plusieurs théâtres d’actions et enjeux de développement.

Le président sénégalais s’est ainsi beaucoup investi pour convaincre les grands décideurs du monde de donner à l’Afrique un siège de membre permanent au Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies.

La même ardeur a été déployée pour permettre au continent africain de disposer d’un siège de membre au G20, regroupant les pays les plus industrialisés.

Placer l’Afrique au cœur des enjeux environnementaux du monde a dans le même temps été une des préoccupations de Macky Sall, à travers un activisme en faveur d’une transition énergétique juste et équitable.

Le chef de l’Etat Macky Sall, qui a pris les rênes de l’Ua dans un contexte marqué par la crise ukrainienne, a su faire preuve de diplomatie pour l’approvisionnement en céréales, au moment où une crise alimentaire menaçait plusieurs pays du continent à cause de cette guerre. En rencontrant le Président Poutine à Sotchi, M. Sall avait insisté sur les conséquences de cette crise en Afrique. Et avait ainsi réussi à convaincre le dirigeant russe de libérer les stocks de céréales bloqués en Ukraine. A chaque fois qu’il a eu à prendre part aux réunions au niveau mondial, en sa qualité de président en exercice de l’Ua, M. Sall a mis l’accent sur les efforts à faire par le continent pour ne plus être victime de chocs exogènes. Ce, dans le cadre de la recherche de souveraineté alimentaire et sanitaire. Au dernier sommet du G20 par exemple, Macky Sall avait insisté sur l’esprit de solidarité qui doit guider « les actions pour une réallocation des Dts non-utilisés et un assouplissement de leurs conditions d’éligibilité ».

Porte-parole de l’Afrique, il a eu également à plaider pour la mise en place d’un mécanisme mondial d’effacement de la dette ou à défaut, sa suspension. Une bataille qui n’est pas encore gagnée. Autre question ayant marqué la présidence du dirigeant sénégalais à la tête de l’Ua, c’est son adhésion au G20. Un plaidoyer mené avec vigueur et qui a obtenu le soutien de pays comme les Etats-Unis, le Japon, la Turquie, la Chine et la France. Au Sommet de Bali en Indonésie, tenu en novembre dernier, Macky Sall avait formulé ce vœu. Dans son discours, le Président Sall a estimé que l’Afrique ne doit plus «être une invitée permanente». Selon lui, c’est «inacceptable que le continent africain, vu la taille de sa population et son poids économique global, soit absent de l’instance où se discutent les questions relatives à la gouvernance économique mondiale, même si, au plan individuel, un pays du continent, l’Afrique du Sud, fait partie du cercle restreint des vingt économies les plus performantes du monde». Il faut noter que le Président Sall a aussi défendu la candidature de l’Afrique au Conseil de sécurité de l’Onu. A la 77e session de l’Assemblée générale des Nations unies, il a appelé à une réforme des cercles décisionnels internationaux dont le Conseil de sécurité, pour une meilleure représentation d’un milliard quatre cents millions d’Africains.

En menant toutes ces actions, M. Sall a voulu impulser une Afrique résiliente à travers la paix, la sécurité, le financement… Dans un continent marqué par des crises, Macky Sall a eu fort à faire avec la Guinée, le Mali et le Burkina. En effet, des coups de force de colonels et lieutenants-colonels se sont succédé en moins de deux ans. A Bamako, il y a eu un putsch le 18 août 2020, un nouveau fait accompli parachevant le premier le 24 mai 2021, putsch le 5 septembre 2021 à Conakry, putsch le 24 janvier 2022 à Ouagadougou. Des sommets ont été tenus et des médiations menées pour le retour des civils au pouvoir. La présidence de M. Sall a été aussi marquée par la brouille entre la Côte d’Ivoire et Mali du fait de l’arrestation de 49 militaires ivoiriens à Bamako. En tant que président en exercice de l’Union africaine, Macky Sall est allé au Mali le 15 août dernier pour négocier la libération des 49 soldats ivoiriens arrêtés à l’aéroport de Bamako en juillet. Les militaires, emprisonnés pour « atteinte à la sûreté de l’Etat », sont accusés par le pouvoir malien d’être des « mercenaires». Des propos réfutés par la Présidence ivoirienne, qui assure que les 49 soldats étaient présents au Mali dans le cadre d’une mission pour l’Onu. Macky Sall, lors de son déplacement à Bamako, a été reçu par le Colonel Assimi Goïta, qui s’est dit disponible à dialoguer.

Il s’est ainsi affiché en première ligne dans le plaidoyer pour la dé-carbonisation de l’économie, l’application de l’accord de Paris sur le climat, la priorité pour l’Afrique d’utiliser ses ressources pour l’accès universel à l’électricité (plus de 600 d’Africains n’y ont pas accès.).

La souveraineté médicale et alimentaire, la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles et le plaidoyer en faveur du financement des infrastructures, condition indispensable de l’intégration africaine, font partie des thématiques de la présidence de Macky Sall à l’UA.

‘’L’accélération de la mise en œuvre de la Zone de libre-échange économique continentale africaine (ZLECAF)’’ est d’ailleurs le thème central du sommet de l’UA de ce week-end.