LE FORUM DE DAKAR TRADUIT « L’ENGAGEMENT D’UN CONTINENT RESOLUMENT DECIDE A SE PRENDRE EN CHARGE » (GHAZOUANI)

Le président de la République islamique de Mauritanie, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, a salué lundi l’actualité et la pertinence du thème du neuvième Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique, estimant qu’elles traduisent l’engagement d’un continent résolument décidé à se prendre en charge.

« C’est une thématique pertinente et d’une brûlante actualité », a notamment déclaré le chef de l’Etat mauritanien lors de son adresse aux participants.

Cette rencontre de deux jours (27 et 28 novembre), ouverte à Diamniadio, est axée sur le thème ‘’L’Afrique des potentiels et des solutions face aux défis sécuritaires et à l’instabilité institutionnelle’’.

La cérémonie d’ouverture a vu la présence du président de la République islamique de Mauritanie, du Premier ministre de la République de Guinée-Bissau, Gerarldo Martins, du ministre délégué aux Affaires étrangères du Japon, Horri Iwao.

Des autorités militaires et universitaires, des diplomates et experts des questions de paix et de sécurité participent également au Forum.

Saluant la pertinence et l’actualité du thème de cette année, Mohamed Ould El-Ghazaouaia a relevé qu’il traduit « l’engagement d’une Afrique résolument décidée à se prendre en charge ».

Il s’agit selon lui, d’une Afrique qui n’attend plus les solutions conçues ailleurs.

Le chef de l’Etat mauritanien a aussi affirmé que la lutte contre l’insécurité et l’instabilité en Afrique devrait » s’accompagner d’une amélioration de la gouvernance politique et sociale ».

« L’investissement dans la formation des jeunes et l’emploi décent devrait permettre d’éviter aux jeunes de devenir des proies faciles pour des mouvements prônant un extrémisme violent », a-t-il estimé.

Insistant sur la nécessité d’un « apaisement de la vie politique », Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani pense que l’amélioration de la gouvernance politique et sociale devrait également permettre d’éviter le corollaire immédiat de l’insécurité, l’instabilité institutionnelle.

Le ministre délégué aux Affaires étrangères du Japon, Horii Iwao, a réaffirmé l’engagement et le souhait de son pays d’être un « partenaire pour réfléchir avec l’Afrique en vue de co-créér des solutions aux défis africains et mondiaux ».

Se félicitant de la coopération du Japon avec les pays d’Afrique de l’Ouest pour contribuer à la stabilité régionale, le diplomate nippon a aussi fait part du souhait de son pays d’aller vers une « représentation africaine plus accrue dans diverses instances internationales ».

A cet égard, il a indiqué que son pays salue la décision formalisant l’adhésion de l’Union africaine au G20 comme membre permanent.

‘’Le Conseil de sécurité des Nations unies devrait refléter les réalités mondiales actuelles et le Japon soutient la position africaine commune et travaillera ensemble pour réformer le Conseil de sécurité’’, a-t-il poursuivi.

Le président Macky Sall a réaffirmé son plaidoyer pour une « gouvernance mondiale plus juste et plus équitable ».

En cela, il s’est attardé sur la nécessité de réformer le Conseil de sécurité de l’ONU et l’architecture financière des institutions comme le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale, pour ‘’une grande représentativité de l’Afrique dans les réalités de notre temps’’.

Il s’agira également selon le président sénégalais d’aller vers une ‘’réforme de la fiscalité mondiale’’, devant permettre que ‘’l’impôt soit payé là où la richesse est créée’.

‘’Tout cela contribuera à faire émerger l’Afrique des solutions’’, a martelé Macky Sall.