Le montant cumulé des lois de finances (LFI et LFR) adoptées par l’Assemblée nationale de 2012 à 2022 a atteint le chiffre de 39 882,93 milliards de FCFA, a indiqué le ministre des finances et du budget.
‘’De 2012 à 2022, le montant cumulé des lois de finances (LFI et LFR) adoptées par l’Assemblée Nationale du Sénégal atteint le chiffre de 39 882,93 milliards de FCFA’’, a déclaré Mamadou Moustapha Ba, jeudi soir, à la clôture de la session budgétaire 2024.
Cet argent a globalement servi à payer les salaires et les primes des agents de l’Administration (au sens large, y compris le secteur parapublic) pour un montant de 7 387,51 milliards de FCFA, a-t-il expliqué.
La somme de 10 582 milliards de FCFA a permis, selon lui, d’assurer le fonctionnement de l’Administration et des services publics, y compris les structures hospitalières, les universités et les collectivités territoriales.
Il a cité le paiement des bourses des étudiants (579,56 milliards FCFA) ; la subvention du monde rural (567,75 milliards FCFA), le carburant et l’électricité (1 431,6 milliards) et les denrées alimentaires de première nécessité (164,5 milliards en termes de subvention et de renonciation de recettes) ; la distribution des bourses de sécurité familiale à 354 951 ménages vulnérables, pour un montant cumulé de 201,735 milliards de FCFA.
Ces budgets ont permis au Sénégal de se doter d’infrastructures et d’équipements ‘’dignes de ce nom’’ pour un montant de 12 679,39 milliards FCFA, a indiqué le ministre.
Il a souligné que dans le domaine de l’énergie, le taux d’électrification est passé en zone rurale de 24% en 2012 à 61% en 2022, tandis qu’il atteint les 97% en zone urbaine.
En matière d’infrastructures routières et de services de transport, le ministre a fait état de ‘’progrès les plus spectaculaires’’ avec 2 918 km de routes revêtues contre 1 578 km; 225 km d’autoroutes en 2022 contre 32 km en 2012 ; 6 900 km de pistes en 2022, contre 5 000 km en 2012 ; 23 ponts construits entre 2012 et 2022, contre 11 ponts.
Dans le domaine agricole, il a indiqué que les productions céréalières sont passées de 1 512 092 tonnes en 2012 à 3 663 498 tonnes en 2022-2023 ; la production arachidière de 692 572 tonnes en 2012 contre 1 501 498 tonnes en 2022 ; les productions horticoles estimées à 1 547 280 tonnes en 2022/2023 contre 905 000 tonnes en 2012.
Dans les domaines de l’éducation et l’enseignement supérieur, il a relevé la construction de 17 522 salles de classes dont 2 361 dans le cadre du remplacement des abris provisoires, 83 lycées, 404 écoles, 356 collèges et 5 896 blocs d’hygiènes, 143 blocs administratifs, 78 926 mètres linéaires de clôtures.
A cela s’ajoutent 5 universités, 14 Espaces numériques ouverts (ENO), 5 instituts supérieurs d’enseignement professionnel (ISEP), 34 centres de formation professionnelle, le tout avec un nombre de lits universitaires qui est passé de 5 000 à 22 125.
Concernant la santé, les investissements ont permis la finalisation des chantiers des hôpitaux Dalal Jamm de Dakar ainsi que ceux de Fatick, Ziguinchor, Matam, sans compter la construction de 5 nouveaux hôpitaux (Touba, Kaffrine, Sedhiou, Kédougou et Agnam), a encore souligné le ministre des finances et du budget.
Le gouvernement a pu construire 15 centres de santé, 300 postes de santé et 21 centres de dialyse.
Selon lui, l’État a injecté dans la Couverture Maladie Universelle 175,28 milliards FCFA, ce qui a permis de porter le taux de couverture globale de 20% à 53,2% et le taux de pénétration des mutuelles de santé à 86%. Dans le secteur de la santé toujours, 499 321 enfants de moins de 5 ans ont été pris en charge gratuitement ainsi que 9 313 femmes et 45 750 cas de personnes de plus de 60 ans.
En matière d’hydraulique rurale, 796 forages ont été réalisés (dont 642 nouveaux, 128 renouvelés et 26 réhabilités), 521 châteaux d’eau, 9 849 154 mètres linéaires de réseaux, 5 114 bornes fontaines, 568 abreuvoirs et 43 544 branchements sociaux, a listé Mamadou Moustapha Ba.
Dans le domaine de l’assainissement, il a rappelé qu’en décembre 2022 le taux moyen d’accès se situait à 74,2% au niveau national (contre 47,5% en 2012) et de 62,2% en milieu rural (contre 35,6% en 2012).