Après la publication de la liste du nouveau Gouvernement, vendredi dernier, le Réseau des féministes du Sénégal s’est dit consterné par la faible représentation des femmes. « Une composition ne nommant que quatre femmes sur une liste de 25 Ministres et cinq Secrétaires d’Etat, soit 13,33 % dans ce Gouvernement dit de rupture, d’inclusion et d’équité », en contradiction avec « les engagements internationaux ratifiés par le Sénégal et constitutionnels (loi parité homme-femme) du Sénégal de respecter les instruments garantissent l’accès équitable des hommes et des femmes à la prise de décision et à l’exercice des responsabilités civiques et politiques », se désole le Réseau dans un communiqué daté du 6 avril 2024. D’après le quotidien nationale le Soleil, pour ces féministes, « un Gouvernement paritaire était effectivement possible, attendu et souhaité, surtout venant d’un régime qui dit vouloir travailler pour plus de justice sociale ».
Elles ont, en outre, rappelé que « le poids démographique des femmes qui constituent la moitié de la population du Sénégal ne se reflète pas dans leur représentation aux instances et processus de prise de décision ›. Elles espèrent aussi que le changement d’appellation du ministère de la Femme, de la Famille, de l’Équité et du Développement communautaire, en Ministère de la Famille et des Solidarités, ne va en rien enfreindre « le statu quo et ne présage ni d’un engagement clair pour l’équité et l’égalité ni d’une réelle prise en compte de leurs besoins spécifiques ». Ces féministes espèrent que « des compromis seront faits avec leurs droits en vue d’ « améliorer qualitativement et quantitativement la participation des femmes au niveau gouvernemental »