L’intervention de Adji Mergane Kanouté dans le débat sur la motion de censure contre le gouvernement du Premier ministre Ousmane Sonko met en avant l’article 86 de la Constitution, qui permet effectivement aux parlementaires de provoquer la démission du gouvernement. «Ceux-là qui gèrent le pouvoir, c’est-à-dire le groupe parlementaire Yewwi Askan Wi avaient déposé une motion de censure contre le Premier ministre Amadou Ba. Donc, les parlementaires détiennent ce pouvoir. Lorsqu’ils l’ont fait, la motion de censure n’a pas abouti à la destitution d’Amadou Ba parce qu’ils n’avaient que 55 voix des votes de l’assemblée. La motion a été rejetée », a-t-elle déclaré sur Rfm
Elle fait référence à une précédente initiative du groupe parlementaire Yewwi Askan Wi en décembre dernier, qui avait utilisé cette disposition constitutionnelle pour déposer une motion de censure. L’article 86 de la Constitution du Sénégal confère en effet aux parlementaires le pouvoir de déposer une motion de censure contre le gouvernement. Si cette motion est adoptée par une majorité des membres de l’Assemblée nationale, elle entraîne la démission collective du gouvernement.
Adji Mergane Kanouté souligne donc que cette possibilité constitutionnelle existe et peut être utilisée par les parlementaires pour exprimer leur désaccord ou leur mécontentement à l’égard de l’action du gouvernement. «Nous allons d’abord l’écouter sur sa déclaration de politique générale pour savoir si c’est nécessaire de déposer une motion de censure ou pas. Cela peut se faire dans un délai de trois mois. Mais la constitution nous permet de déposer une motion de censure comme ils l’avaient fait au mois de décembre contre Amadou Ba. On n’en est pas encore arrivé » a-t-elle précisé.