Le président iranien Ebrahim Raïssi est décédé dans un accident d’hélicoptère survenu dimanche 19 mai dans le nord-ouest de l’Iran, ont rapporté plusieurs médias.
Selon Libération, le gouvernement iranien a confirmé ce lundi matin le décès du président Raïssi. « Le président du peuple iranien, travailleur et infatigable, […] a sacrifié sa vie pour la nation », a déclaré le gouvernement. « Nous assurons à la nation loyale que, avec l’aide de Dieu et le soutien du peuple, il n’y aura pas la moindre perturbation dans l’administration du pays », a-t-il ajouté.
Le président Raïssi venait d’inaugurer un barrage dans une province à la frontière avec l’Azerbaïdjan. Depuis 2021, il dirigeait l’Iran dans un contexte international tendu et de contestation interne.
Plusieurs médias iraniens et le vice-président Mohsen Mansouri ont annoncé plus tôt ce lundi sur X (ex-Twitter) la mort du président Ebrahim Raïssi et du ministre des Affaires étrangères Hossein Amir Abdollahian dans l’accident survenu la veille. L’information a été notamment relayée par l’agence Mehr et le journal gouvernemental Iran Daily, en attendant une déclaration officielle après la découverte de l’épave de l’hélicoptère à l’aube.
Des recherches intensives avaient été lancées depuis dimanche 19 mai en fin de journée dans le nord-ouest de l’Iran pour retrouver l’hélicoptère accidenté, selon des responsables et des médias officiels. Le ministre des Affaires étrangères, Hossein Amir Abdollahian, était également à bord de l’appareil.
Âgé de 63 ans, l’ayatollah Ebrahim Raïssi était considéré comme un ultraconservateur et un fervent défenseur de l’ordre. Il s’était présenté comme le champion des classes défavorisées et de la lutte contre la corruption. Raïssi avait été élu le 18 juin 2021 dès le premier tour d’un scrutin marqué par une abstention record et l’absence de concurrents de poids.
Il avait succédé au modéré Hassan Rohani, qui ne pouvait plus se représenter après deux mandats consécutifs, ayant perdu face à Raïssi lors de la présidentielle de 2017.