JOURNÉE NATIONALE DE NETTOIEMENT À SAINT-LOUIS | LE PREMIER MINISTRE OUSMANE SONKO S’ENGAGE POUR LES DÉFIS ENVIRONNEMENTAUX ET ÉCONOMIQUES

Le Premier ministre Ousmane Sonko a présidé ce samedi 6 juillet 2024, la deuxième édition de la journée nationale de nettoiement à Saint-Louis, une initiative du Chef de l’État visant à promouvoir l’entretien du cadre de vie. Cette initiative, tenue chaque premier samedi du mois, a vu le Premier ministre aborder plusieurs enjeux cruciaux pour la région, notamment les licences de pêche, la brèche et l’érosion côtière.

Le Premier ministre a exprimé une profonde connaissance des problèmes de Saint-Louis, notamment l’avancée de la mer, qui affecte gravement la ville tricentenaire ainsi que d’autres localités côtières confrontées aux effets du réchauffement climatique. « La mer avance de 4 à 6 mètres sur la plage chaque année. Les effets ont été ressentis ici où plusieurs maisons ont été abandonnées et récupérées par les eaux, » a-t-il observé.

Pour lutter contre l’érosion côtière, Ousmane Sonko a mentionné six programmes en cours, dont quatre financés par la Banque mondiale, un par l’Agence Française de Développement (AFD), et un autre par l’Union Européenne, avec l’appui de l’État du Sénégal. Il a instruit le ministre de l’Environnement de faire une évaluation de ces programmes pour déterminer les progrès réalisés.

Concernant la brèche de Saint-Louis, ouverte en 2003 pour atténuer les risques d’inondations, Sonko a rappelé qu’elle s’est élargie pour atteindre 6 km de largeur, entraînant des effets néfastes sur les villages côtiers, dont certains, comme Doune Baba Dièye, ont été complètement abandonnés. « Cette brèche est devenue un problème. Elle se déplace vers le sud et impacte régulièrement, selon sa position, des villages côtiers, » a-t-il souligné, promettant des solutions pour accompagner les populations affectées et anticiper sur l’ensablement et les digues de protection.

La pêche, une activité cruciale pour la population de la langue de barbarie, a également été au cœur des discussions. Sonko a promis de garantir l’accès aux ressources pour les acteurs du secteur, s’engageant à réexaminer les accords de pêche pour permettre aux Sénégalais de se réapproprier totalement leurs espaces maritimes. « Le ministre de la Pêche est à pied d’œuvre pour que nous puissions nous réapproprier totalement nos espaces maritimes dans le sens de rendre le poisson accessible aux Sénégalais, » a-t-il affirmé.

En ce qui concerne l’exploitation des ressources gazières au large des côtes saint-louisiennes, Sonko a assuré que toutes les dispositions seront prises pour que cette exploitation n’ait pas d’impact négatif sur l’activité de pêche.