LE FONDS DE DEVELOPPEMENT DES CULTURES URBAINES A SOUTENU 165 PROJETS  POUR UN MONTANT GLOBAL DE 600 MILLIONS FCFA

Le Fonds de développement des cultures urbaines (FDCU) a contribué à l’amélioration de l’environnement des cultures urbaines, a souligné son administratrice, Ndèye Khoudia Diagne en assurant que ce fonds avait réussi à positionner le sous-secteur dans le développement économique de la culture.

L’Etat du Sénégal a transformé, depuis 2023, le FDCU en Fonds de développement des cultures urbaines et des industries culturelles et créatives (FDCUIC), lequel a été lancé le 28 mars 2024 par l’ancien ministre de la Culture Aliou Sow. A la faveur de cette mutation, l’enveloppe financière du fonds est passé de 600 millions de francs CFA à 1 milliard de FCFA.

‘’En plus des chiffres, nous pouvons dire assurément qu’il a contribué à améliorer l’environnement des cultures urbaines. Lors d’un premier appel, on a eu 99 candidatures et cela a doublé presque tous les ans. Et pour 2022, nous avons eu 533 projets reçus. Cela a été très évolutif”, a souligné l’administratrice du FDCU, dans un entretien accordé à l’APS.

L’accès à ces fonds a permis aux bénéficiaires de structurer leurs activités, de payer des impôts et de créer des emplois, a relevé Ndèye Khoudia Diagne également  directrice des arts, .

Elle estime que si l’Etat du Sénégal a décidé de transformer le FDCU en Fonds de développement des cultures urbaines et des industries culturelles et créatives, c’est parce que ce sous-secteur occupe une place importante dans le développement de la culture. L’industrie culturelle et créative, a-t-elle rappelé, correspond à cette frange de la culture qui tente de valoriser économiquement la culture.

‘’Ces acteurs des cultures urbaines sont déjà dans cette logique. Ils créent des entreprises, de la valeur ajoutée, paient des salaires et emploient des jeunes’’, a-t-elle fait valoir.

La réalisation d’infrastructures culturelles

Le fonds, selon son administratrice, a permis de réaliser des infrastructures, notamment des maisons des cultures urbaines dans plusieurs zones à Tambacounda et Matam.

”A Nioro, le ministère les a aidés avec le maire à avoir un terrain et s’est engagé à les accompagner, pour qu’ils puissent construire cette maison des cultures urbaines’’, a-t-elle indiqué, ajoutant qu’il y a eu aussi d’autres belles réalisations, comme la radio ‘’Joffnanoor Fm’’ à Diofior et le magazine ‘’Urban news’’, dans la région de Fatick.

Pour Dakar, elle cite ‘’Galsen hip hop awards’’, un concert du mouvement hip gop qui a fait ‘’un bond qualitatif’’ et ‘’Show of the year’’ dont la réplique dans les régions est dénommée ”Show of the year tour’’.

‘’Tous ces bénéficiaires du FDCU ont réussi aujourd’hui à créer ces mini-entreprises culturelles et à côté beaucoup de studios d’enregistrement dans toutes les régions et même dans des localités que beaucoup ne soupçonne pas. J’ai l’habitude de donner l’exemple de Véto qui est un studio d’enregistrement à Ranérou, obtenu grâce au FDCU”, a ajouté Ndèye Khoudia Diagne. 

Le FDCU a soutenu 165 projets de cultures urbaines pour un montant global de 600 millions FCFA, dont 28 reliquats de 2021, 36 reliquats de 2022 et 101 subventions entières de 2022, selon elle.

”Tout cela dénote” que le FDCU ”était dynamique”, a-t-elle souligné, notant qu’il y a un fonds derrière qui aide ces porteurs de projets à ”réaliser leurs rêves’’.

Selon elle, au-delà de la mise à disposition de ressources financières, le FDCU ‘’c’est aussi l’accompagnement institutionnel”. Elle explique que les artistes font l’objet d’une recommandation auprès des partenaires de développement, ”pour qu’eux aussi, ils puissent compléter l’effort que l’Etat est en train de faire”.

Outre le mouvement hip hop, le FDCUIC s’ouvre à d’autres sous-secteurs des arts. Il a connu aussi une mutation juridique et institutionnelle.

Le Fonds de développement des cultures urbaines, devenu Fonds de développement des cultures urbaines et des industries créatives, est passé de 600 millions de francs Cfa à 1 milliard FCFA et jouit d’une autonomie de gestion.

Le directeur général de l’établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC), Cheikh Ndiaye, son PCA Moustapha Dieng, ont reçu en juin le secrétaire d’Etat à la Culture, aux Industries créatives et au Patrimoine historique, Bakary Sarr.