Ursula von der Leyen a été réélue jeudi 18 juillet par les députés européens à la tête de la Commission européenne, ouvrant la voie à une continuité des principales institutions de l’Union européenne (UE).
À l’issue d’un vote à bulletins secrets, la responsable allemande a obtenu 401 votes de soutien (284 contre, 15 abstentions, 7 nuls), nettement au-delà de la majorité absolue dont elle avait besoin.
Un score nettement au-delà de la majorité absolue dont elle avait besoin, alors que le résultat était perçu comme serré par certains observateurs. En 2019, elle avait été élue avec seulement 9 voix d’avance. Elle avait décroché fin juin le feu vert des 27.
Ursula Von der Leyen est la première femme à prendre la tête de l’exécutif européen, c’était en 2019. Elle est aussi la première à occuper le ministère de la République fédérale d’Allemagne de La Défense.
L’ancienne ministre allemande s’est imposée à travers les crises. Face au choc du Covid-19, elle a piloté un gigantesque plan de relance européen financé par un endettement commun inédit. Après l’invasion de l’Ukraine, elle affiche son soutien à Kiev et définit une stratégie pour sortir de la dépendance énergétique vis-à-vis de Moscou.
Prônant depuis longtemps la création d’une « Commission géopolitique », elle se positionne comme un garant de stabilité face aux tensions internationales : conflit à Gaza, différends avec Pékin, et le possible retour de Donald Trump. Jeudi, elle s’est engagée à renforcer considérablement les investissements dans l’industrie de la défense, avec la nomination d’un commissaire dédié.
Elle a plaidé pour « une Europe forte » en cette « période de grande anxiété et d’incertitude » dans un discours en anglais, français et allemand, s’efforçant de répondre aux attentes contradictoires des divers groupes avant le vote.