JOURNÉE NATIONALE DE REBOISEMENT | PLUS DE 7 MILLIONS DE PLANTS SONT DISPONIBLES, DONT 80 000 POUR LA VILLE DE TOUBA (DAOUDA NGOM)

Le professeur Daouda Ngom, ministre de l’Environnement et de la Transition écologique, était l’invité de l’émission « Au Gré de l’actualité » sur Radio Sénégal. Durant cette émission, le ministre a abordé la journée nationale de reboisement et plusieurs questions relatives au changement climatique, en particulier dans les zones côtières.

Le ministre a souligné l’importance de la journée nationale de reboisement, dont l’objectif principal est de sensibiliser les Sénégalais à l’importance des arbres. Il a insisté sur la nécessité pour chaque Sénégalais de planter un arbre et de veiller à son entretien. Daouda Ngom a également mentionné les instructions données aux services forestiers pour assurer un suivi régulier des arbres plantés.

Pour cette journée de reboisement, plus de 7 millions de plants sont disponibles, dont 80 000 pour la ville de Touba en collaboration avec « Touba Ca Kanam ». Chaque région a un site désigné pour le lancement de la cérémonie. Cette année, l’accent est mis sur les arbres fruitiers, avec le manguier comme parrain de la journée, en raison de ses nombreuses vertus et de son adaptation à diverses zones du Sénégal.

Le ministre privilégie une approche communautaire pour la réussite de cette initiative, invitant les femmes à s’investir à travers leurs associations. Il a également mis en avant la revalorisation des forêts classées, comme celle de Mbao, pour reverdir Dakar, notamment en densifiant l’axe de l’autoroute Malick Sy Patte d’Oie.

Daouda Ngom a exprimé sa détermination à appliquer la loi sur le plastique, en comptant sur les services de la douane et du ministère du commerce pour une mise en œuvre rigoureuse.

Le ministre a évoqué l’érosion côtière, notamment à Jifer et Kafountine, soulignant que bien que ce soit un phénomène naturel et cyclique, des efforts sont en cours pour atténuer ses impacts. Les projets en cours visent à intégrer ces zones dans les initiatives de lutte contre l’érosion.

Sur la question du déclassement des forêts, le ministre a rappelé que 213 forêts sont classées, mais beaucoup ont été déclassées ces dernières années, souvent pour des raisons non urgentes. Il a insisté sur le fait qu’aucune personne ne doit s’installer dans une forêt classée.

Concernant le trafic de bois, Daouda Ngom a parlé des discussions avec les populations pour les sensibiliser et de la collaboration avec la Gambie, qui a interdit l’exportation de bois depuis le port de Banjul.

Le ministre a également abordé la question de la mangrove, précisant que sa déforestation contribue au changement climatique dans certaines zones. La solution proposée est l’implantation de nombreuses zones marines protégées pour lutter contre ce phénomène.

Daouda Ngom a assuré que des études d’impact sont imposées aux entreprises exploitant le pétrole offshore, en concert avec les services concernés et les populations locales. Le gouvernement a élaboré un document stratégique pour l’exploitation du pétrole et du gaz, en veillant à intégrer la dimension environnementale.

Le ministre a également évoqué la dégradation de la Falémé, annonçant des mesures strictes pour protéger le fleuve, notamment l’interdiction aux exploitants de s’approcher à moins de 500 mètres du fleuve et la suspension de la délivrance de permis d’exploitation.

Enfin, le gouvernement a décidé de suspendre les constructions sur le littoral en attendant de nouvelles orientations. La loi d’orientation sur le littoral sera relancée pour assurer une meilleure gestion de cette zone.

Le ministre Daouda Ngom a conclu en soulignant l’importance de la directive sur l’évaluation des projets liés à l’érosion côtière, qui est en cours d’application avec la collaboration de plusieurs ministères.