Le Conseil de sécurité de l’ONU s’est réuni lundi pour un débat de haut niveau intitulé « Remédier à l’injustice historique et renforcer la représentation effective de l’Afrique au Conseil de sécurité des Nations unies », dans le cadre du point de l’ordre du jour consacré au « Maintien de la paix et de la sécurité internationales ».
Pour la première fois en près de 80 ans, un débat a eu lieu le 12 août sur le renforcement de la représentation africaine au Conseil de sécurité. Ce débat, jugé « essentiel » par 11 pays, dont la Sierra Leone, présidente du Conseil en août, a été marqué par un appel à une représentation équitable de l’Afrique dans tous les organes décisionnels de l’ONU, notamment au Conseil de sécurité.
Selon les représentants présents, cela est crucial pour garantir que les décisions bénéficient réellement au continent africain.
La réunion, présidée par le président de la Sierra Leone, Julius Maada Bio, a vu la participation du secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, du président de l’Assemblée générale des Nations unies, Dennis Francis, et d’un représentant du monde universitaire.
En plus des membres du Conseil, plusieurs États membres ont participé à la réunion en vertu de l’article 37 du règlement intérieur provisoire du Conseil. Ils ont représenté les groupes régionaux et les groupes d’intérêt dans le cadre des négociations intergouvernementales sur la question de la représentation équitable au Conseil de sécurité et l’augmentation de son nombre de membres, ainsi que sur d’autres questions liées au Conseil.
Une note conceptuelle a défini plusieurs objectifs pour le débat, notamment la reconnaissance de la sous-représentation historique de l’Afrique au Conseil de sécurité et l’absence de représentants africains parmi les membres permanents.
Le débat visait également à attirer l’attention sur la position africaine commune et à explorer les effets potentiels d’une représentation accrue de l’Afrique sur la légitimité et l’efficacité de l’organe.
Guterres : « L’Afrique mérite un siège permanent au Conseil de sécurité »
Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres a appelé à une réforme urgente du Conseil de sécurité, critiquant sa structure obsolète et le manque de représentation de l’Afrique, qui, selon lui, porte atteinte à la crédibilité de l’organe et à sa légitimité mondiale.
S’adressant au Conseil, il a souligné que sa composition reflétait l’équilibre des pouvoirs à la fin de la Seconde Guerre mondiale et n’avait pas su suivre le rythme d’un monde en mutation.
« En 1945, la plupart des pays africains d’aujourd’hui étaient encore sous domination coloniale et n’avaient pas voix au chapitre dans les affaires internationales », a déclaré M. Guterres.