KOLDA | LE POSTE DE SANTÉ DE SIKILO OUEST FACE À LA SURCHARGE ET AU MANQUE DE RESSOURCES

À Kolda, le poste de santé de Sikilo Ouest est en proie à une surcharge inquiétante qui met en lumière les défis majeurs auxquels il est confronté. Avec une fréquentation élevée, l’établissement enregistre entre 50 et 70 accouchements chaque mois, ce qui se traduit par une moyenne de 5 à 8 accouchements par jour. Malheureusement, le poste ne dispose que de trois lits, obligeant parfois les femmes et leurs nouveau-nés à se coucher par terre, une situation inacceptable pour les soignants et les patientes.

La sage-femme Marie-Noël Ndeki, en poste à Sikilo Ouest, souligne la gravité de la situation : « Ici, la demande est forte. Nous recevons entre 50 et 72 accouchements par mois, mais nous n’avons que trois lits. Nous faisons face à des journées où nous avons cinq à huit accouchements, ce qui nous oblige parfois à faire coucher les patientes par terre. » Cette surcharge est aggravée par le manque d’espace, qui force le personnel médical à accepter plus de patientes que la capacité de l’établissement ne le permet.

Marie-Noël Ndekki appelle également à l’aide de la mairie pour étendre les installations : « Nous avons besoin d’une extension de la maternité pour offrir de meilleures conditions aux patientes. Nous espérons que la mairie nous soutiendra dans ce projet afin de pouvoir accueillir nos patientes dans de meilleures conditions. »

En plus du manque d’espace, le poste de santé de Sikilo Ouest doit faire face à des problèmes financiers significatifs. Le paiement des factures d’eau et d’électricité pèse lourdement sur le budget de la structure, aggravé par des coupures d’eau fréquentes.

Marie-Noël Ndekki fait savoir que « L’eau est disponible seulement vers 4h ou 3h du matin, ce qui complique les choses pour les patientes qui viennent accoucher pendant la journée. Nous payons les factures d’eau et d’électricité avec les recettes du poste, ce qui est difficile. »

« La situation est également compliquée par le fait que le poste de santé ne dispose que de deux fonctionnaires permanents. Le reste du personnel est constitué de prestataires payés selon les recettes générées par l’établissement. Cette situation rend encore plus difficile la gestion efficace des ressources et l’amélioration des conditions de travail », témoigne Mme Ndekki.

Pour répondre à ces défis et améliorer les conditions de soins, les techniciens de la santé et le personnel du poste de santé de Sikilo Ouest plaident pour une intervention urgente. Une extension des installations et un soutien financier adéquat sont nécessaires pour garantir des conditions de soins dignes et efficaces pour les femmes enceintes et leurs nouveau-nés.