AVIATION CIVILE | UNE NOUVELLE GÉNÉRATION DE 24 PILOTES ET DE 30 TECHNICIENS D’AÉRONEFS SÉNÉGALAIS PRÊTE À DÉCOLLER

Invitée de l’émission Trajet sur Radio Sénégal Internationale, Aida Seck Ndiaye, directrice de l’Académie Internationale des Métiers de l’Aviation Civile (AIMAC), a partagé une avancée majeure pour l’aviation civile sénégalaise : 24 élèves pilotes sénégalais dont 3 femmes, formés localement selon des normes internationales, recevront leur licence de pilote d’ici fin décembre 2024 ou début janvier 2025.

Ce programme, financé par Air Sénégal, marque une étape décisive dans la construction d’une expertise nationale dans un secteur souvent dominé par des acteurs étrangers. À cela s’ajoute la formation de 30 techniciens d’aéronefs, parmi lesquels 9 techniciennes de maintenance, une avancée significative dans la promotion de l’égalité des genres dans ce domaine.

Selon Aida Seck Ndiaye, ces formations ont été conçues pour répondre aux exigences strictes de l’aviation civile : « Les élèves ont suivi toute leur formation au Sénégal sous les normes européennes. Ils ont été évalués par des experts internationaux pour garantir la qualité des enseignements, et les résultats ont été satisfaisants. »

L’AIMAC, filiale de l’AIBD (Aéroport International Blaise Diagne), s’illustre ainsi comme un pôle de formation de haut niveau, offrant une alternative locale aux formations coûteuses à l’étranger. La présence de 3 femmes parmi les pilotes et de 9 techniciennes de maintenance témoigne des efforts de l’AIMAC pour ouvrir les métiers de l’aviation civile aux femmes.

« Il est important de souligner la participation croissante des femmes dans ces métiers, souvent perçus comme réservés aux hommes. Nous en sommes très fiers », a affirmé la directrice.

L’objectif à long terme, selon Aida Seck Ndiaye, est de faire du Sénégal le premier hub aérien de la sous-région d’ici 2035. Cela implique : L’augmentation de la capacité de l’aéroport Blaise Diagne à 5 puis 10 millions de passagers, le développement de centres de maintenance aéronautique, la modernisation des aéroports régionaux, comme celui de Ziguinchor, qui sera opérationnel en 2025, l’expansion des infrastructures pour le fret, essentiel pour la connectivité sous-régionale.

Outre les pilotes et techniciens, l’AIMAC propose des formations pour : Les agents de passage et agents de fret, essentiels à la gestion des aéroports. Les métiers liés au chargement des avions, nécessitant des compétences scientifiques. Pour les jeunes intéressés, l’AIMAC organise des journées portes ouvertes et propose des programmes d’initiation à l’aéronautique pour les collégiens et lycéens.

Avec des projets tels que l’introduction de webinaires et séminaires dès 2025, l’AIMAC s’engage à vulgariser les métiers de l’aviation et à renforcer son rôle dans l’économie sénégalaise. En formant des experts locaux et en promouvant l’égalité des chances, l’AIMAC se positionne comme un acteur clé du développement de l’aviation civile au Sénégal et dans la sous-région.