LE PRÉSIDENT BASSIROU DIOMAYE FAYE FACE À LA PRESSE : UNE PAROLE DE VÉRITÉ AU SERVICE DU REDRESSEMENT NATIONAL

À l’occasion du 64e anniversaire de l’indépendance du Sénégal, le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, s’est une nouvelle fois livré à l’exercice démocratique de la conférence de presse, ce vendredi 4 avril 2025. Durant près de trois heures d’échanges francs avec les journalistes, le chef de l’État a abordé, sans détour, les grandes questions d’actualité : économie, justice, gouvernance, fiscalité et politique internationale.

Une vision assumée pour soulager les Sénégalais

Face à une conjoncture économique difficile, le président Faye a tenu à rappeler sa priorité : répondre concrètement aux préoccupations des citoyens. « Ma responsabilité, c’est de trouver des solutions aux problèmes des Sénégalais. C’est mon quotidien, une responsabilité que j’assume pleinement », a-t-il déclaré d’un ton ferme.

Malgré une situation qu’il qualifie de « catastrophique », le chef de l’État a salué les efforts entrepris par son gouvernement pour soulager les ménages, notamment à travers la baisse du prix du riz de 100 FCFA. Il a précisé que cette mesure, bien que modeste, est le fruit d’une stratégie concertée avec les opérateurs économiques et d’une mission diplomatique en Inde, visant à réduire les coûts de transport et éliminer les intermédiaires.

Fiscalité : pas d’augmentation des impôts, mais un appel à la mobilisation nationale

Concernant la mobilisation des ressources, le président a exclu toute augmentation des impôts. « Ce n’est pas en augmentant les taxes que nous allons régler nos problèmes », a-t-il insisté. Il a invité les Sénégalais à s’engager davantage dans les efforts de relance, notamment à travers l’appel public à l’épargne, destiné en priorité aux citoyens du pays.

Dans le même esprit, il a annoncé la révision imminente du Code des investissements, du Code des douanes et du Code général des impôts, pour un environnement économique plus attractif, efficace et équitable.

Une gouvernance fondée sur la transparence et la rigueur

Le président Diomaye Faye a également réaffirmé son attachement à l’orthodoxie budgétaire et à la reddition des comptes. « Nous ferons en sorte que tout ce qui sort soit tracé et traçable. La rigueur dans la gouvernance reste notre boussole », a-t-il martelé, soulignant que le sérieux instauré dans la gestion publique est salué par les partenaires du Sénégal.

Il a reconnu les difficultés rencontrées dans le secteur du BTP, liées à une dette importante, mais a indiqué que des discussions sont en cours pour améliorer la liquidité et soutenir tous les secteurs touchés.

Des réformes structurelles pour dégager des marges de manœuvre

Pour répondre aux défis budgétaires, le président a confirmé la suppression de certaines institutions comme le Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT) et le Conseil économique, social et environnemental (CESE). Selon lui, les budgets de fonctionnement et les projets de ces structures ont été redéployés vers des secteurs prioritaires.

Par ailleurs, il a annoncé la poursuite de la renégociation des contrats de l’État afin de renforcer la souveraineté économique du pays et optimiser l’allocation des ressources publiques.

107 milliards pour relancer l’agriculture par le PAVIE

Dans une volonté de refonder l’économie sur des bases solides, le président a révélé qu’une enveloppe de 107 milliards de FCFA sera injectée dans le Programme d’Appui à la Valorisation des Initiatives Économiques (PAVIE). Ce programme vise notamment la structuration de coopératives agricoles et la professionnalisation des agriculteurs.

En se prêtant une fois de plus à l’exercice de la redevabilité face à la presse nationale, le président Bassirou Diomaye Faye confirme sa volonté d’instaurer une gouvernance participative et transparente. Une démarche saluée comme un signe fort d’ancrage démocratique dans le nouveau Sénégal qu’il ambitionne de bâtir.