Le Président de la République Bassirou Diomaye Faye a, lors du Conseil des ministres de ce mercredi, saisi l’occasion de la Journée mondiale de la santé, célébrée le 7 avril 2025, l’opportunité pour dresser une feuille de route ambitieuse en matière de santé publique. Dans un contexte marqué par de nombreuses attentes, le Chef de l’État a insisté sur la nécessité de moderniser en profondeur le système sanitaire sénégalais.
Bassirou Diomaye Faye a notamment rappelé au Gouvernement et au ministre de la Santé et de l’Action sociale l’urgence de mettre en œuvre des réformes structurelles touchant l’ensemble des compartiments du système. Il a souligné que la prévention des maladies devait désormais constituer le socle de la politique nationale de santé. L’amélioration de la gestion des patients est également appelée à devenir un indicateur central de performance.
Dans cette dynamique, le Président Faye a appelé au déploiement d’une nouvelle carte sanitaire nationale cohérente, complémentaire et optimisée, afin d’assurer une meilleure répartition des infrastructures, des services et des offres de soins à travers le territoire. Il a également insisté sur la finalisation de la réforme hospitalière, la modernisation du plateau médical, et l’amélioration de l’accueil et des services d’urgence.
Autre priorité, la prise en charge efficace des maladies chroniques telles que le cancer et l’insuffisance rénale. Le Chef de l’État a également demandé la relance du Programme élargi de vaccination et la présentation d’un plan quinquennal de recrutement pour accompagner l’ouverture et la mise à niveau des structures sanitaires dans toutes les régions.
Par ailleurs, le Chef de l’Etat a exigé des actions fermes pour éradiquer la vente illicite de médicaments et l’exercice illégal d’activités médicales, en coordination avec les ministères concernés. Il a aussi mis l’accent sur un contrôle rigoureux des établissements de formation médicale et pharmaceutique, invitant à renforcer les facultés de médecine et les CHU, notamment ceux de Fann et Dantec.
Il a également plaidé pour le repositionnement stratégique de l’École militaire de Santé et du Service de santé des Armées, tout en insistant sur le développement de l’industrie pharmaceutique nationale. Le Sénégal, selon lui, doit devenir un pôle pharmaceutique de référence en Afrique.
Le suivi rigoureux des activités de l’Agence sénégalaise de Réglementation pharmaceutique (ARP), de la Pharmacie nationale d’Approvisionnement (PNA) et des projets de l’Institut Pasteur de Dakar est également jugé prioritaire, en vue de renforcer la souveraineté vaccinale et pharmaceutique du pays.
A l’occasion, le Président Bassirou Diomaye Faye a invité le ministre de la Santé à engager une réflexion inclusive sur le financement durable du système sanitaire, en accélérant notamment la digitalisation des services dans le cadre du New Deal technologique.