QUESTIONS D’ACTUALITÉ À L’ASSEMBLÉE NATIONALE : OUSMANE SONKO DÉFEND LA SÉPARATION DES POUVOIRS ET RÉPOND AUX CRITIQUES SUR LA JUSTICE

Ce lundi 14 avril, le Premier ministre Ousmane Sonko a répondu aux questions des députés dans le cadre de la traditionnelle séance de questions d’actualité au gouvernement. Parmi les sujets majeurs abordés, les réformes de la justice et les équilibres institutionnels ont suscité un débat nourri entre l’exécutif et les représentants du peuple.

Le député Saye Cissé a ouvert la discussion en évoquant un modèle de collaboration entre les trois pouvoirs – exécutif, législatif et judiciaire – qui, selon lui, subit aujourd’hui une certaine pression. Il a ainsi interrogé le Premier ministre sur l’état d’avancement des réformes de la justice enclenchées par le Président Bassirou Diomaye Faye dès son arrivée au pouvoir.

En réponse, Ousmane Sonko a rappelé les fondements constitutionnels de la séparation des pouvoirs, affirmant que bien qu’il soit nommé par le Président de la République, ce n’est pas ce dernier qui lui confère ses pouvoirs, mais la Constitution elle-même. Il a tenu à souligner que toute réforme se fera dans le respect de ce cadre constitutionnel.

Sur la question du chantier de réformes de la justice, c’est le député de l’opposition Tafsir Thioye qui a proposé que le gouvernement soumette un « paquet de réformes » au peuple sénégalais, soit par voie référendaire, soit par voie législative. Une proposition que le Premier ministre a jugée intéressante, indiquant que les réflexions en cours pourraient déboucher sur une telle option une fois les consultations finalisées.

Concernant les critiques récurrentes sur l’indépendance de la justice, Ousmane Sonko a réaffirmé que celle-ci ne doit pas être confondue avec une « République des juges ». Il a précisé que le parquet dépend toujours du ministère de la Justice, qui demeure une autorité politique, conformément à l’architecture institutionnelle en vigueur.