Le procès du chroniqueur Bachir Fofana s’est poursuivi ce mercredi devant le tribunal des flagrants délits de Dakar. À l’issue des débats, le procureur de la République a requis une peine de six mois d’emprisonnement, dont trois mois ferme, ainsi qu’une amende de 200 000 FCFA à l’encontre du prévenu.
Dans ses réquisitions, le ministère public est revenu sur l’origine de la procédure, en rappelant que la plainte avait été déposée par le président de l’Assemblée nationale, El Malick Ndiaye, auprès de la Division spéciale de la cybercriminalité. Cette plainte faisait suite à des déclarations de Bachir Fofana au sujet de l’attribution d’un marché de véhicules de l’institution parlementaire, qu’il avait reliée à une affaire de corruption présumée impliquant un ancien ministre.
Selon le procureur, les propos du journaliste relèvent de la diffusion de fausses nouvelles, en raison de l’absence de preuves tangibles pour étayer ses affirmations. « Les faits sont constants », a-t-il insisté, estimant que la responsabilité pénale du prévenu est engagée.
Lors de son interrogatoire, en réponse à une question de Me El Hadji Diouf, B. Fofana a déclaré que des codétenus de la chambre 48 où avait séjourné Cheikh Guèye lui ont rapporté que ce dernier leur aurait confié avoir obtenu le marché des véhicules de l’Assemblée nationale.
Initialement renvoyé au 16 juillet en raison de l’attitude réticente de Bachir Fofana à la barre, le procès s’est finalement poursuivi après la suspension de l’audience. Le juge est revenu sur sa décision et a ordonné la reprise des débats. Le verdict est désormais attendu pour le 9 juillet 2025.