Vendredi matin à Genève, les négociations en vue d’un traité mondial sur les plastiques ont été suspendues, les États participants n’ayant pas trouvé de consensus sur le dernier projet de texte. Les divergences portent notamment sur certains points clés du projet, entre les pays à l’ambition élevée et d’autres, aux positions plus figées.
L’Afrique, moteur d’ambition et de coopération
Au nom du Groupe africain, le représentant du Ghana a rappelé la détermination du continent à parvenir à un traité juridiquement contraignant visant à réduire la pollution plastique et à protéger la santé humaine et l’environnement. Il a souligné l’importance d’un financement multilatéral « adéquat, stable, accessible et prévisible » pour permettre aux pays africains de mettre en œuvre le traité à grande échelle et d’assurer une transition vers des systèmes de production et de consommation durables.
« L’Afrique ne l’a pas commencé, mais elle peut y mettre fin », a affirmé le diplomate, insistant sur la nécessité d’une nouvelle session de négociations pour consolider un texte ambitieux, inclusif et équitable.
Un processus multilatéral exigeant
Inger Andersen, directrice exécutive du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), a rappelé que « le multilatéralisme n’est jamais facile » et que la conclusion d’un traité de cette envergure demande du temps et des efforts soutenus de la part de tous les États.
La société civile appelle à un engagement fort
Greenpeace a également rappelé l’importance de surmonter les défis liés aux intérêts industriels pour parvenir à un accord ambitieux. L’organisation a insisté sur la nécessité d’un traité solide, juridiquement contraignant, qui couvre l’ensemble du cycle de vie des plastiques et assure un financement équitable pour la protection des populations et de l’environnement.
Une voie constructive pour l’avenir
Si le texte actuel ne satisfait pas pleinement toutes les parties, il constitue néanmoins une base pour les prochaines discussions. L’Afrique, en affichant son unité et sa détermination, se positionne comme un acteur clé dans la construction d’un traité mondial efficace, appelant l’ensemble de la communauté internationale à un engagement partagé pour la préservation de la planète et le bien-être des générations futures.