Le secteur maritime sénégalais, essentiel à l’économie et à l’emploi, bénéficie de l’encadrement et du dynamisme de l’Agence Nationale des Affaires Maritimes (ANAM). Invité de la matinale Kenkeliba sur RTS 1, El Hadji Aboubacar Cyrille Joseph Faye, Directeur du Service des Gens de Mer, du Travail Maritime et de la Formation, a détaillé les missions de l’ANAM, ses particularités, ainsi que les opportunités offertes dans ce domaine.
L’ANAM a été créée en juin 2009 pour pallier les insuffisances organisationnelles des anciennes structures, notamment la direction de la marine marchande et la direction des transports maritimes intérieurs et des ports. Cette fusion a permis de centraliser les responsabilités et de renforcer l’efficacité dans : L’administration des navires : Tous les navires opérant au Sénégal doivent être immatriculés selon des normes garantissant sécurité et conformité. La gestion des gens de mer : L’ANAM encadre les métiers à bord des navires, proposant une réglementation claire pour susciter des vocations et répondre aux besoins croissants du secteur. La formation maritime : Elle promeut des formations certifiées conformes aux standards internationaux pour permettre à un plus grand nombre de Sénégalais de profiter des opportunités qu’offre le secteur maritime.
Le secteur maritime sénégalais englobe plusieurs types de navigation : transport maritime : pour le transport de marchandises et de passagers. La Pêche industrielle une activité clé pour l’économie locale. La navigation de loisir incluant les croisières. L’Offshore liée au transport et à l’exploitation des hydrocarbures.
El Hadji Aboubacar Cyrille Joseph Faye a souligné que, quelle que soit l’activité, des conditions spécifiques prévues par la loi encadrent l’accès aux métiers à bord des navires, et l’ANAM offre un accompagnement pour la formation et la documentation nécessaire.
Selon luil’une des particularités du Sénégal réside dans l’exploitation du potentiel des navires étrangers opérant dans ses eaux. L’ANAM joue un rôle crucial dans l’immatriculation des bateaux, qu’ils soient sénégalais ou étrangers, suivant des dispositions légales claires.
Il a précisé que le Sénégal est par ailleurs inscrit sur la liste blanche de l’Organisation Maritime Internationale (OMI), un gage de conformité avec les normes internationales et un atout pour attirer des investisseurs et opérateurs étrangers.
L’ANAM travaille en collaboration avec des acteurs comme la marine nationale et la direction de la protection et de la surveillance des pêches pour garantir la sécurité et la surveillance en mer. Internement, l’agence est structurée en directions spécialisées pour gérer la sécurité des navires, l’équipage, le transport maritime, et les projets stratégiques.
La découverte de pétrole et de gaz a engendré de nouvelles opportunités dans le secteur maritime. L’ANAM accompagne cette dynamique en proposant des formations pour des métiers émergents et en renforçant les compétences des cadres comme les commandants, les chefs mécaniciens, et les officiers, mais aussi des marins.
L’ANAM dispose d’écoles spécialisées offrant des formations diplômantes pour les métiers liés à la conduite des navires, à la mécanique et à la pêche. Ces formations sont certifiées et alignées avec les standards internationaux, permettant aux diplômés de concurrencer leurs pairs des pays développés.
L’ANAM s’impose comme un pilier du secteur maritime sénégalais. En conjuguant administration, formation et régulation, elle s’inscrit dans une dynamique de modernisation et de développement durable. Pour M. Faye, le secteur maritime est une opportunité d’avenir, offrant des perspectives prometteuses pour réduire le chômage et renforcer l’économie sénégalaise.