Le clip « Thiaroye 44 » de l’artiste sénégalais Dip Doundou Guiss vient de franchir une nouvelle étape dans sa brillante carrière. Ce projet audiovisuel poignant rendant hommage aux tirailleurs sénégalais a été sélectionné au prestigieux World AI Film Festival (WAIF), un événement international dédié aux films créés avec l’intelligence artificielle. Dip Doundou Guiss devient ainsi le seul Africain à figurer parmi les 1 500 œuvres issues de 80 pays.
Réalisé en collaboration avec l’IA, « Thiaroye 44 » est bien plus qu’un simple clip musical. Il s’agit d’un court-métrage visuel et narratif qui retrace, à travers une reconstitution saisissante, le massacre de Thiaroye survenu en 1944, où plusieurs soldats africains furent tués après avoir réclamé leur solde au retour de la Seconde Guerre mondiale. En mêlant technologie de pointe et mémoire historique, l’artiste livre un hommage bouleversant à ces oubliés de l’Histoire.
Raconter autrement l’Histoire
Dip Doundou Guiss, de son vrai nom Dominique Preira, ne cache pas son ambition : « Il était essentiel pour nous d’honorer la mémoire de ces hommes, en utilisant les outils de notre époque pour transmettre leur lutte. » L’usage de l’IA permet une immersion unique dans cette époque, avec une restitution visuelle d’une rare intensité. Les décors, les visages, les mouvements : tout semble authentique, renforçant l’impact émotionnel du clip.
Cette approche innovante a conquis les membres du jury du World AI Film Festival, composé de professionnels du cinéma et de la technologie, parmi lesquels Claude Lelouch, Gabriele Mainetti, Charlotte Gabris, Alexis Langlois ou encore Jean Dujardin. Le festival, dont c’est la toute première édition, célèbre les créations artistiques mêlant IA et narration cinématographique.
Une reconnaissance internationale pour l’artiste sénégalais
La sélection de Dip Doundou Guiss n’est pas le fruit du hasard. L’artiste a toujours revendiqué un profond attachement à la mémoire collective africaine. Avec « Thiaroye 44 », il prouve qu’il est possible de conjuguer technologie de pointe et devoir de mémoire.
Cette reconnaissance au WAIF positionne l’artiste comme un pionnier de l’innovation culturelle en Afrique. Elle confirme aussi la puissance du message qu’il porte depuis ses débuts : raconter l’histoire des siens, pour éclairer le présent et inspirer l’avenir.