Le Groupe pour l’Étude et l’Enseignement de la Population (GEEP) a récemment dévoilé un rapport inquiétant : 53 cas de grossesses précoces ont été enregistrés en milieu scolaire entre 2022 et 2023, à Kaffrine représentant un taux de 4,4 %. Face à ce constat alarmant, le Groupe pour l’Étude et l’Enseignement de la Population (GEEP) redouble d’efforts pour sensibiliser et prévenir ces situations dans les établissements scolaires du Ndoucoumane.
Ibrahima Guèye, coordonnateur du GEEP, a exprimé son ambition lors d’une intervention au micro d’Ousmane Mbengue, correspondant de Radio Sénégal dans la région : « Notre objectif, c’est zéro grossesse à l’école. Même un seul cas est un signal que le travail reste à faire. »
Il a mis en lumière les conséquences néfastes de ces grossesses précoces, qui perturbent profondément les trajectoires éducatives des jeunes filles :« Imaginez une élève de 4e, de Première ou de Terminale en état de grossesse. Les répercussions sont multiples : abandon scolaire, échec éducatif, difficultés économiques et sociales, et risques liés à l’accouchement. Ces grossesses brisent des carrières et hypothèquent l’avenir de nombreuses filles. »
En partenariat avec l’Observatoire régional, le GEEP a conduit une enquête dans plusieurs établissements scolaires de Kaffrine, basée sur un échantillon représentatif d’élèves. Les résultats de cette enquête, remis à l’inspecteur d’académie, constituent un diagnostic crucial et un appel à une mobilisation collective.