KARIM WADE, LÉGITIME MAIS ABSENT : LE DILEMME DU PDS

Karim Wade, secrétaire général adjoint du Parti démocratique sénégalais (PDS), continue de jouer un rôle central dans la définition des stratégies du parti, malgré son absence prolongée du territoire national. Une posture que Nafissatou Diallo, secrétaire nationale à la communication du PDS, a tenté de clarifier lors de son passage dans l’émission Point de vue sur la RTS.

« Karim Wade ne tire pas les ficelles, il agit en stratège », affirme-t-elle, précisant qu’il consulte régulièrement les responsables du parti avant toute orientation. « Il ne décide jamais seul. Il sollicite l’avis de plusieurs cadres, puis remet ses recommandations au Président Abdoulaye Wade, seul habilité à engager officiellement le parti. »

Mais cette méthode, bien qu’axée sur la concertation, ne suffit plus selon la communicante libérale. Elle admet que l’absence physique prolongée de Karim Wade pèse sur la dynamique interne du PDS : « Il est temps qu’il soit là. Le téléphone, les tweets, les appels, ce n’est plus suffisant. Le contact direct avec les militants est indispensable. »

Initialement pressenti pour incarner la candidature du PDS à la dernière présidentielle, Karim Wade avait été écarté du scrutin. Depuis, il poursuit ses activités depuis l’étranger, mais selon Nafissatou Diallo, « il est pleinement conscient de la nécessité de revenir ». Et d’ajouter : « Nous travaillons à ce retour, car l’avenir du PDS en dépend. »

Dans un contexte de recomposition politique, les attentes autour de Karim Wade restent donc fortes. Entre son rôle stratégique reconnu et l’aspiration grandissante à le voir renouer avec la base, l’équation de sa présence devient centrale pour le devenir du parti fondé par son père.