Le général de brigade Maguette Ndiaye, chef d’état-major de l’Armée de terre, a annoncé à Kaolack, une révision majeure de la loi sur la défense nationale, qui deviendra bientôt la loi sur la défense et la sécurité nationales. Cette réforme vise à renforcer la coopération entre les forces de défense et de sécurité du Sénégal pour une efficacité accrue face aux menaces contemporaines.
Lors d’une conférence de presse au camp Sémou Djimith Diouf, en prélude à la manœuvre nationale « Saloum 2024 », le général Ndiaye a souligné la nécessité d’une collaboration étroite entre toutes les entités de sécurité.
« Il faut une synergie d’actions pour mutualiser toutes les capacités et tous les efforts des forces de défense et de sécurité, les synchroniser pour avoir une efficacité optimale », a-t-il affirmé.
Cette réforme s’inscrit dans une dynamique de modernisation des approches sécuritaires pour faire face à la complexité croissante des menaces, tant conventionnelles qu’asymétriques.
La manœuvre nationale « Saloum 2024 », qui se déroulera du 2 au 8 décembre dans les régions de Kaolack et Fatick, constitue une étape clé dans cette perspective. Cet exercice mobilisera environ 4 500 éléments issus de toutes les composantes des forces armées et de sécurité du Sénégal, avec plus de 500 véhicules, sept aéronefs, 16 navires et autres embarcations.
« L’objectif est de renforcer l’autonomie des armées en matière de conception, de planification et d’exécution d’opérations de grande envergure », a expliqué le général Ndiaye.
L’initiative s’inscrit dans une tradition d’exercices nationaux réguliers : après « Saloum 2018 », la manœuvre « Falémé 2020 » avait permis de tester les capacités des forces dans une zone frontalière avec le Mali, suivie de « Ferlo 2022 » dans le nord du pays.
Le contexte sécuritaire sous-régional, marqué par des conflits et des formes émergentes de menaces, impose aux forces armées sénégalaises de s’adapter en permanence. L’élargissement de la manœuvre « Saloum 2024 » à toutes les forces de défense et de sécurité vise à renforcer leur capacité de réponse face aux défis conventionnels et asymétriques.
Avec des zones spécifiques comme Kaolack et Fatick, mêlant terres accessibles pour les exercices terrestres et une frange maritime permettant une participation active de la marine, cette manœuvre se veut exhaustive et réaliste.
La révision de la loi et la mise en œuvre de « Saloum 2024 » témoignent de la volonté du Sénégal d’intégrer de manière plus cohérente ses capacités de défense et de sécurité. Ce processus ne se limite pas à la coordination sur le terrain, mais inclut également des efforts de modernisation des équipements et des stratégies.
En se préparant à faire face aux menaces de demain, le Sénégal réaffirme son engagement à garantir la sécurité de ses citoyens et la stabilité de la sous-région. « Saloum 2024 » constitue une étape décisive vers cet objectif ambitieux.