Le ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement a lancé une alerte ce vendredi face à une montée rapide et préoccupante des eaux sur les fleuves Gambie et Sénégal. Les localités de Kédougou, Matam et Bakel sont particulièrement concernées par un risque imminent de débordement, notamment dans les zones basses.
Selon le communiqué officiel, les services hydrologiques ont enregistré une *hausse spectaculaire du niveau du fleuve Gambie* à la station de Kédougou. En seulement 24 heures, le niveau est passé de *3,95 mètres à 6,40 mètres, frôlant ainsi la **cote d’alerte fixée à 7 mètres*. Cette progression soudaine, qualifiée de « subite et fulgurante », fait craindre un débordement dans les heures à venir si les pluies persistent.
Le fleuve Sénégal présente également une tendance haussière, bien que moins marquée. À Bakel, le niveau est monté de 8,09 mètres à 8,29 mètres, tandis qu’à Matam, il est passé de 6,43 mètres à 6,77 mètres. Ces chiffres restent pour l’instant en deçà des cotes d’alerte (respectivement fixées à 10 mètres et 8 mètres), mais la situation demeure sous étroite surveillance.
> « Si la situation pluvio-orageuse actuelle se poursuit, le seuil critique pourrait être atteint dans les prochaines heures à Kédougou, puis à Matam et Bakel », prévient le ministère, qui appelle à une vigilance maximale des populations riveraines et des porteurs d’activités économiques aux abords des fleuves.
Le ministère assure qu’un suivi permanent est effectué à travers les stations hydrométriques installées sur les principaux cours d’eau du pays, notamment les fleuves Sénégal, Gambie et Casamance. Il invite les populations à prendre toutes les mesures de précaution nécessaires et à se conformer aux consignes qui pourraient être émises dans le cadre de la gestion de cette alerte.