La session ordinaire unique 2024-2025 de la 15e législature s’est achevée sur un bilan riche en réformes et en innovations structurelles. Lors de la cérémonie de clôture, le président de l’Assemblée nationale, Malick Ndiaye, a salué l’engagement collectif des députés qui ont su faire face aux urgences institutionnelles avec responsabilité et efficacité.
L’une des premières épreuves fut le vote du budget 2025, effectué dans des délais particulièrement serrés. « Ce vote est le fruit d’un Parlement mobilisé, responsable, et conscient de son rôle », a déclaré Malick Ndiaye, soulignant la rigueur et la disponibilité des élus et des commissions.
Mais cette session a surtout été l’occasion d’une réforme en profondeur des textes régissant le fonctionnement de l’institution. Le règlement intérieur, le règlement administratif, le statut du personnel et le règlement financier – ce dernier datant de 1963 – ont été entièrement revus. « Nous avons désormais une base solide pour une action institutionnelle efficiente et responsable », s’est félicité le président.
Le président Ndiaye a aussi insisté sur la réactivation de missions essentielles de l’Assemblée. Huit ans après le référendum de 2016, la mission d’évaluation des politiques publiques, jusqu’ici inopérante, a été relancée grâce à un comité pluraliste composé de toutes les sensibilités politiques, de la société civile et d’universitaires. Un rapport de référence a été produit et publié.
De plus, deux commissions restées inactives depuis plus de 30 ans ont été réactivées : la Commission de la comptabilité et du contrôle budgétaire, et celle des délégations chargée du suivi de l’application des lois. Une démarche qui vise à renforcer la transparence et la redevabilité parlementaire.
Autre chantier majeur : la transformation digitale du Parlement. Face au gaspillage documentaire — plus de 18 kg de papier par député à chaque session — un plan ambitieux a été lancé, axé sur la transparence, la maîtrise des dépenses publiques, la modernisation des travaux et une meilleure qualité de service aux citoyens.
Chaque commission doit désormais produire un plan de travail annuel avec des objectifs clairs, évalués périodiquement par la plénière. Une première dans l’histoire parlementaire sénégalaise.
Cette session s’achève ainsi sous le signe du changement, avec un Parlement résolument tourné vers la modernité et la performance.