RECHERCHE ET INNOVATION : DIOMAYE FAYE VEUT FAIRE DU SÉNÉGAL UN HUB ACADÉMIQUE AFRICAIN

Le président Bassirou Diomaye Faye a affiché, devant la communauté universitaire réunie pour le lancement des concertations nationales sur l’enseignement supérieur, sa volonté de hisser le Sénégal au rang de pôle régional d’innovation et d’excellence scientifique.

Saluant les avancées récentes telles que le lancement du premier satellite sénégalais en 2024, le chef de l’État a souligné que la recherche et l’innovation sont des piliers essentiels du développement national. « Notre pays est capable de produire, d’innover et de rayonner dans le monde de la connaissance », a-t-il affirmé.

Pour y parvenir, le président appelle à une refonte de l’organisation de la recherche, axée sur la collaboration entre universités, instituts de recherche et secteur privé. Il a insisté sur la nécessité de créer des plateformes communes, de renforcer l’interdisciplinarité et de faciliter l’accès aux ressources documentaires à travers la numérisation des archives et la mise en ligne des bibliothèques.

Le financement de la recherche devient, selon lui, une priorité nationale. Il invite à mobiliser davantage de fonds publics tout en encourageant les partenariats avec le secteur privé et les bailleurs internationaux pour valoriser les résultats des chercheurs sénégalais.

Le président a également salué le rôle croissant des établissements privés d’enseignement supérieur, qui accueillent un tiers des étudiants sénégalais. Il appelle néanmoins à un encadrement rigoureux pour garantir la qualité des formations et préserver l’équité dans le paysage éducatif national.

Dans un monde de plus en plus connecté, Diomaye Faye a plaidé pour un enseignement à distance de qualité, soutenu par des infrastructures numériques solides. Il a annoncé d’importants investissements dans la connectivité des universités, l’accès à l’équipement informatique et le développement de plateformes pédagogiques.

Enfin, il a réaffirmé l’importance de l’intégration africaine à travers une plus forte implication du Sénégal dans les activités du CAMES, tout en saluant le travail de l’ANAQSUP pour garantir des standards de qualité.

« Le moment est venu de faire de notre enseignement supérieur un levier stratégique de souveraineté, d’innovation et de rayonnement régional », a conclu le président, traçant ainsi les grandes lignes d’un Sénégal des savoirs, des sciences et des talents.