RELANCE ÉCONOMIQUE | L’ÉTAT ENTAME L’APUREMENT DE SES DETTES ENVERS LE BTP, L’AGRICULTURE ET L’ÉDUCATION

Après des mois de tension financière et de ralentissement dans plusieurs secteurs clés, le gouvernement  amorce une série de décaissements pour apurer ses dettes intérieures. Une bouffée d’oxygène attendue, notamment dans le secteur des Bâtiments et Travaux Publics (BTP), fortement impacté par l’arrêt de nombreux chantiers suite à l’audit du foncier et à une dette estimée à 300 milliards FCFA.

Lors de son adresse, le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a annoncé un premier décaissement de 62 milliards FCFA destiné aux acteurs du BTP. Il a également précisé qu’un deuxième décaissement de 66,7 milliards FCFA est inscrit dans la Loi de Finances initiale de 2025, en cours de traitement.

« L’option de l’État est de renforcer davantage son secteur privé afin d’un meilleur accompagnement du développement économique et social par des entreprises porteuses de croissance et créatrices d’emplois », a souligné le chef de l’État.

Un soutien stratégique, sachant que 30% des 18 500 milliards FCFA prévus pour le Plan quinquennal 2025-2029 sont attendus du secteur privé national.

Le gouvernement a aussi engagé l’apurement des arriérés dus aux opérateurs agréés dans le domaine des semences et du matériel agricole. Sur une dette totale de 113 milliards FCFA constatée fin 2024, 70 milliards ont été payés à la fin mars 2025, selon la présidence.

Prochaine étape : le paiement des rappels dans le secteur éducatif, estimé à 19,53 milliards FCFA, au profit de 9 479 enseignants. Le gouvernement prévoit également la mise en solde de 1 198 instituteurs et professeurs contractuels, pour un impact budgétaire annuel de 5,79 milliards FCFA.

Par cette dynamique d’apurement, l’État entend redonner confiance à ses partenaires économiques, restaurer la fluidité dans l’exécution des projets publics et soutenir les secteurs vitaux de l’économie.