Avec la fermeture de son ambassade et l’arrêt des vols, New Delhi peine à recenser et faire évacuer les derniers de ses ressortissants en Afghanistan. Le gouvernement indien a lancé une cellule spéciale pour faciliter leur retour.
Avec notre correspondant à Bangalore, Côme Bastin
Il y a encore un mois, 3 000 Indiens au moins résidaient en Afghanistan, dont beaucoup travaillaient sur des projets d’infrastructure. Difficile de savoir combien ils sont aujourd’hui. Plusieurs centaines, selon les sources.
En visite à New York dans le cadre de la présidence indienne des Nations unies, le ministre des Affaires étrangères Jaishankar l’a reconnu : « La tâche s’annonce complexe, mais leur rapatriement est la priorité du gouvernement. »
Premier défi : identifier et localiser les Indiens encore sur place, alors que le personnel diplomatique a été évacué de Kaboul. Une cellule spéciale a été mise en place pour qu’ils puissent se signaler.
Réfugié dans un temple sikh de Kaboul
Plusieurs États de l’Inde transmettent également des informations au gouvernement central. 200 personnes originaires du Bengale-Occidental manquent ainsi à l’appel, selon sa ministre en chef. À Kaboul, environ 150 Indiens auraient trouvé refuge dans une Gurdwara, un lieu spirituel sikh. Mercredi 18 août, les talibans seraient venus les assurer qu’ils n’avaient rien à craindre.
Deuxième défi : organiser le rapatriement à proprement parler. Aucun vol d’Air India n’opérant plus entre Delhi et Kaboul, c’est l’Indian Air Force qui devrait les ramener au pays, une fois qu’ils auront pu gagner l’aéroport. Pour cela, le gouvernement assure être en discussion constante avec les États-Unis.
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