Le ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement a émis une alerte urgente à l’attention des populations riveraines du fleuve Sénégal, en raison d’une montée préoccupante du niveau de l’eau ce vendredi 23 août. Selon les données recueillies par les stations hydrométriques situées le long des fleuves Sénégal et Gambie, une hausse significative a été observée, renforçant les craintes de débordements imminents dans certaines zones.
Les stations hydrologiques de Bakel, Matam et Kidira ont enregistré des niveaux d’eau alarmants au cours des dernières 24 heures.
À Bakel, le niveau est passé de 9,52 mètres à 8 heures, à 9,66 mètres à midi aujourd’hui, se rapprochant dangereusement du seuil d’alerte fixé à 10 mètres.
De même, à Matam, le niveau est monté de 7,57 mètres à 9 heures, à 7,61 mètres à midi, à seulement 39 centimètres du seuil d’alerte de 8 mètres.
À Kidira, les relevés indiquent une élévation de 9,50 mètres à midi, contre 9,45 mètres dans la matinée, laissant seulement une marge de 50 centimètres avant d’atteindre le seuil critique de 10 mètres.
Face à cette situation hydrologique, le ministère appelle les populations vivant à proximité du fleuve à une vigilance maximale. En effet, si les précipitations se maintiennent à leur niveau actuel, les autorités prévoient que le seuil critique pourrait être atteint dans les heures à venir, entraînant potentiellement des débordements localisés, notamment dans la vallée et le delta du fleuve Sénégal.
Le ministère recommande à tous les porteurs d’activités le long des rives du fleuve de prendre des mesures de précaution immédiates pour prévenir les dégâts éventuels. Les autorités ont également affirmé que l’État mettrait en place toutes les diligences nécessaires pour une surveillance continue de la situation et pour prévenir les conséquences d’éventuels débordements.
Les autorités locales, les services de protection civile, ainsi que les communautés riveraines sont donc en état d’alerte maximale et se préparent à toute éventualité. La situation reste sous surveillance constante, et le gouvernement promet de tenir la population informée de tout développement majeur.