Le lutteur de 33 ans a terrassé, à l’arène nationale, en moins de 2 mn, l’ex-roi des arènes, titre que Balla Gaye, de son vrai nom Oumar Sakho, avait perdu depuis 2014.
Avec cette victoire, Boy Niang 2 réussit un exploit que peu de lutteurs ont été capables de réaliser.
Seuls Eumeu Sène de l’écurie Tay Shinger et Bombardier de son vrai nom Serigne Ousmane Dia de l’Ecurie Mbour ont réussi cette prouesse à deux reprises chacun et Issa Pouye une fois.
Une carrière très tôt prometteuse
Balla Gaye 2 a intégré l’école de lutte Balla Gaye à l’âge de 15 ans abandonnant ainsi une formation en mécanique pour vivre sa passion débordante pour ce sport.
Il mit, sans surprise, toute son ardeur à affiner sa technique et se forger une réputation dans les séances de Mbapatt (lutte simple sans frappe).
Un dévouement et des efforts qui finiront par porter leurs fruits, un certain soir de 22 avril 2012, lorsque le Lion de Guédiawaye créa la sensation en battant, Yekini (Yakhya Diop) qui était sur un record de 15 ans d’invincibilité.
Agé de 26 ans à l’époque, il venait de détrôner, avec talent et fougue, le roi incontesté des arènes. Le roi est terrassé, vive le roi ! Il devenait ainsi le plus jeune roi.
Sur son passage, Tyson (Mohamed Ndao) et Balla Bèye 2, aux crépuscules de leurs carrières sont tous passés entre ses griffes. Il y eu d’autres comme Papa Sow et Moustapha Gueye de l’écurie Fass, Modou Lô de l’écurie Rock Energie…
En terrassant Balla Gaye 2, Boy Niang ouvre une nouvelle page de l’histoire de l’arène nationale et élargit en même temps le champ de ses perspectives.
Pourtant, plusieurs spécialistes de la lutte avaient prédit cette confrontation comme un combat à haut risque pour le cinquième roi des arènes (2012-2014) qui avait perdu contre Bombardier en janvier 2022 et remporté, avec difficulté, son combat contre Gris Bordeaux de l’écurie Fass, le 7 août dernier.
En entamant le 28e combat de sa carrière, face à un challenger qui affiche les mêmes ambitions et la même hargne que lui il y a 10 ans, Balla Gaye 2 qui reste sur 22 victoires était, sans doute, animé par un double défi.
Il voulait sans doute laver l’affront fait à son jeune frère, Sa Thiès, par ce même adversaire, il y a quatre ans mais surtout d’honorer, par une victoire, cette féroce rivalité sportive qui existe entre deux villes voisines de la banlieue dakaroise, Guédiawaye et Pikine.
Mais ces arguments n’ont pas fait le poids face à un lutteur avide d’affirmer son talent et de se maintenir au sommet de ce sport national. En signant ce succès contre l’une des icônes de la lutte sénégalaise, Boy Niang 2 confirme sa place dans la cour des grands.
Le lutteur de Pikine a démarré sa carrière en 2008. Il a mené 18 combats et triomphé 14 fois sur ses adversaires. Il a perdu à quatre reprises dont la dernière en 2021 contre Tapha Tine de l’écurie Baol Mbollo.
Balla Gaye 2 n’est pas encore hors de l’arène puis qu’il va affronter, en juillet prochain, Eumeu Sène qui l’a battu deux fois.
Le Lion de Guédiawaye joue certainement sa carrière sur ce combat contre le 7ème roi des arènes (2018-2019).
APS