CRIMES MARITIMES, KAIPTC ENGAGE LE COMBAT

Les problèmes d’insécurité maritime dans le Golfe de Guinée ont sensiblement augmenté au cours des dernières décennies. Selon les données officielles du Bureau Maritime International (BMI) de la Chambre de Commerce Internationale (CCI) entre 2020 et 2021, le nombre d’enlèvements en mer a grimpé de manière significative, 591 marins ayant été enlevés dans le Golfe de Guinée. Cette situation, ainsi que d’autres formes de criminalité maritime, a eu pour conséquence le coût annuel élevé de la piraterie et des vols à main armée, estimé à 2 milliards de dollars (soit 1205 Milliards de FCFA) pour les pays d’Afrique de l’Ouest.

Ce phénomène alarmant a suscité l’attention du Conseil de paix et de sécurité de l’Union Africaine, du Conseil de sécurité des Nations-Unies et d’autres acteurs internationaux, régionaux, et nationaux du secteur maritime.  

C’est dans cette veine que le Centre International Kofi Annan de Formation au Maintien de la Paix (KAIPTC) en partenariat avec le gouvernement danois, a mis sur pied un projet sur les Réponses intégrées aux menaces pour la sécurité et la sureté dans le domaine maritime du Golfe de Guinée en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale.

En effet, c’est un projet quinquennal (2022-2026) qui s’appuie sur les expériences du précédent projet triennal (2019-2021) portant Amélioration de la recherche régionale, renforcement des capacités et mobilisation des parties prenantes pour un domaine maritime plus sûr dans le Golfe de Guinée.

Cette initiative vise à fournir une plateforme aux parties prenantes maritimes du Golfe de Guinée, leur permettant de mieux comprendre le paysage de la sécurité maritime, de renforcer leur collaboration et leur coordination et de mettre en commun leurs ressources individuelles et collectives dans le but de consolider la sureté maritime dans le Golfe de Guinée.

En effet, les sources d’insécurité maritime sont nombreuses et diverses : la pêche illicite, non déclarée et non réglementée, le soutage illicite de pétrole, la pollution maritime, les enlèvements, les vols à main armée, etc.

Pour combattre ces phénomènes, le KAIPTC a mis à contribution, les femmes, les jeunes, les médias et les organisations de la société civile pour une meilleure implication dans la lutte.

Ainsi, un séminaire de deux jours (27 et 28 juin) a réuni à Accra (Ghana) tous ces acteurs venus du Sénégal, du Togo, du Libéria, du Bénin, du Nigéria et de la Sierra Leone afin de favoriser des initiatives d’intervention maritime inclusives en promouvant la transparence et en diffusant des informations exactes auprès des différents publics du domaine maritime.

De notre envoyé spécial à Accra Youssouph KONTE