La direction du commerce intérieur (DCI) a annoncé avoir interpellé dans la région de Dakar 557 commerçants pour des faits présumés de violation de l’arrêté ministériel fixant les nouveaux prix des denrées de consommation courante, en plus d’avoir encaissé 13.210.000 francs CFA en guise d’amendes payées par des contrevenants à la décision ministérielle.
“Cinq cent cinquante-sept commerçants ont été convoqués pour infraction à la législation économique”, a déclaré Ahmadou Bamba Ndao, le directeur du commerce intérieur.
Les commerçants ont été interpellés lors d’un contrôle mené du mercredi 26 juin au samedi 6 juillet par des agents de la direction du commerce intérieur (DCI) sur 2.838 lieux de vente de la région de Dakar, selon M. Ndao.
Certains contrevenants ont payé des amendes d’un montant global de 13.200.000 francs CFA, a-t-il signalé dans un entretien avec l’APS, laissant entendre que la direction du commerce intérieur va demander aux juridictions de mener des poursuites judiciaires contre d’autres.
“À défaut d’un règlement administratif” entre la DCI et les contrevenants, “une action pénale sera menée” contre ces derniers, a dit Ahmadou Bamba Ndao.
Il espère que les commerçants vont appliquer davantage les nouveaux prix des denrées alimentaires de consommation courante et du ciment.
“On peut s’attendre à d’autres réductions de prix”
“Il y avait déjà, dès les premiers jours, un taux d’application de plus de 92 % du décret ministériel fixant les prix. Les commerçants ont largement joué leur partition en vue de l’effectivité de la baisse des prix”, a assuré le directeur du commerce intérieur, rappelant qu’une campagne d’information a été menée par la DCI.
Le contrôle des prix a démarré dans les autres régions depuis lundi 8 juillet, selon M. Ndao.
Tous les conseils régionaux de la consommation se sont déjà réunis pour fixer les nouveaux prix, a-t-il dit, assurant que, “comme l’ont promis les autorités, on peut s’attendre à d’autres réductions de prix”.
Un arrêté publié lundi 24 juillet par le ministre de l’Industrie et du Commerce, Serigne Guèye Diop, fixe les prix plafond de l’huile de palme raffinée, du riz brisé ordinaire, du sucre cristallisé, de la farine de blé, du pain et du ciment, dans la région de Dakar.
Selon la décision du ministre, le bidon de 20 litres d’huile de palme est vendu à 18.500 francs CFA à l’usine ou à l’import.
Ailleurs, la même quantité d’huile va désormais coûter 18.750 francs CFA et 19.000, selon qu’elle est respectivement commercialisée en gros ou en demi-gros. Le prix du litre au détail est de 1.000 francs CFA.
Le prix de la tonne de riz brisé ordinaire est de 375.000 à l’usine ou à l’importation, contre 379.000 pour la vente en gros, 385.000 en demi-gros et 410 francs CFA le kilo pour la vente au détail.
Le prix de la tonne de sucre cristallisé s’élève à 558.000 francs CFA à l’usine de Richard-Toll (nord).
“Des sanctions prévues par la législation en vigueur”
Le prix à l’importation de la même quantité de sucre est de 566.000 francs CFA. Il est de 571.000 si la tonne de sucre cristallisé est commercialisée en gros, 577.000 pour le commerce en demi-gros.
Les boutiquiers détaillants sont tenus de vendre la même denrée à 600 francs CFA le kilo.
Le sac de 50 kilos de farine boulangère de blé type 55 coûte désormais 15.200 francs CFA. Il faut débourser 15.700 francs CFA pour la même quantité de farine boulangère améliorée.
Le prix de la baguette de pain de 60 grammes est de 50 francs CFA, la baguette de 115 grammes étant vendue à 100 francs CFA, celle de 190 grammes à 150 et celle de 230 grammes à 200.
Le prix de la tonne de ciment à l’usine est de 65.000 francs CFA, la même tonne étant vendue par les distributeurs à 71.000. Au détail, le prix du sac de 50 kilos est de 3.550 francs CFA.
Selon l’arrêté du ministre de l’Industrie et du Commerce, en dehors de la région de Dakar, tous les prix ci-dessus peuvent être augmentés en raison des frais de transport et fixés à des montants déterminés par les conseils régionaux de la consommation.
“Les commerçants ont l’obligation de publier les prix […] de façon visible et lisible par tout moyen approprié, notamment le marquage, l’étiquetage et l’affichage”, lit-on dans l’arrêté ministériel.
“Les infractions aux dispositions du présent arrêté sont passibles des sanctions prévues par la législation en vigueur”, a prévenu Serigne Guèye Diop.
APS