Le ministre de l’Industrie et du Commerce, Serigne Guèye Diop, a officiellement lancé, lundi à Dakar, la cérémonie d’ouverture des travaux préparatoires des États Généraux de l’Industrie et des Petites et Moyennes Entreprises (PME). Cette initiative marque le début d’une réflexion nationale sur les causes du sous-développement industriel du Sénégal et sur les solutions à adopter pour un avenir industriel prospère.
Lors de son intervention, Serigne Guèye Diop a souligné l’urgence de repenser le modèle industriel du Sénégal, en mettant en place une nouvelle feuille de route sur 25 ans. « Nous sommes dit qu’il est temps de faire les États Généraux pour réfléchir d’abord sur les causes du sous-développement industriel du Sénégal et surtout sur les solutions pour trouver de façon inclusive, mettre une nouvelle feuille de route sur 25 ans de ce qui va être le développement industriel du Sénégal », a-t-il déclaré.
Le ministre a également précisé que l’objectif principal de ces travaux préparatoires, qui se dérouleront sur deux mois, est de sensibiliser la nation sur la nécessité d’industrialiser le pays.
Les États Généraux ont convoqué toutes les forces vives de la nation, réunissant les industriels, les femmes, le secteur de l’artisanat, ainsi que les représentants du secteur public. « Ces états généraux ont convoqué aujourd’hui toutes les forces vives de la nation, les industriels, les femmes mais aussi le secteur de l’artisanat, le secteur public, pour réfléchir sur les raisons de retard mais surtout sur ce qu’on attend de chacun », a expliqué Serigne Guèye Diop.
Les travaux préparatoires se concentreront sur la collecte des avis des maires, des gouverneurs, et des membres des chambres de commerce, afin de comprendre les causes du retard industriel dans les différentes localités du pays.
Les résultats de ces discussions seront présentés lors des restitutions prévues les 18 et 19 novembre prochain à Diamniadio. Un programme complet, sous forme de livre blanc, sera ensuite remis au président de la République. Ce document constituera un plan de développement industriel sur 25 ans, accompagné d’un plan quinquennal pour les cinq prochaines années.
Le ministre a exprimé son inquiétude quant à l’état actuel de l’industrie sénégalaise, qui ne représente encore que 25% du PIB national. « L’industrie du Sénégal est encore balbutiante », a-t-il affirmé, ajoutant que le pays importe encore pour l’équivalent de 6 mille milliards de produits et 250 produits industriels.