FACE À LA PRESSE, LE GOUVERNEMENT MET FIN AUX POLÉMIQUES

Lors d’une nouvelle rencontre avec la presse ce jeudi, des membres du gouvernement sénégalais ont échangé avec les journalistes sur divers sujets d’actualité.

Pour le rendez-vous de ce matin, trois principales questions étaient à l’ordre du jour, notamment le rapatriement des migrants sénégalais à partir de Dakhla (Maroc), les derniers sommets de la CEDEAO et de l’UEMOA, ainsi que le Conseil présidentiel sénégalo-gambien organisé à Banjul, mardi.

Au-delà de la situation politique tendue de ces derniers jours, avec des attaques répétées à cocktail Molotov contre des moyens de transport en commun, les représentants du gouvernement lors de cette rencontre ont évoqué le phénomène de l’émigration irrégulière.

Annette Seck Ndiaye, ministre auprès du ministre en charge des Sénégalais de l’extérieur, a révélé qu’au cours des derniers mois, 970 Sénégalais ont été rapatriés à partir du Maroc. Elle est également revenue sur sa mission à Dakhla, indiquant que les principaux points de départ des migrants sont Saint-Louis, Rufisque, Kafountine, Kayar, Diourbel, entre autres. Elle n’a cependant pas donné le nombre de migrants décédés, mais elle a tenu à rassurer l’opinion internationale et sénégalaise sur les mesures prises par l’État concernant la sécurité maritime.

Me Aissata Tall Sall, quant à elle, a défendu la décision de la CEDEAO d’envoyer des soldats au Niger à la suite du coup d’État dont Mohamed Bazoum a été victime. « C’est le coup d’État de trop », a répondu la patronne de la diplomatie sénégalaise. Profitant de l’occasion, elle a annoncé l’envoi de soldats sénégalais si la CEDEAO devait passer à l’acte suivant sa décision prise la semaine dernière. « Les autorités militaires sont en conclave pour déterminer le plan d’opération », a-t-elle informé.

Revenant sur le Sommet Sénégalo-gambien, Me Aissata Tall Sall a rassuré que le gouvernement du Sénégal est en pleine discussion avec les autorités gambiennes pour renforcer leurs relations diplomatiques mais aussi pour aborder les questions sécuritaires.

Le porte-parole du gouvernement, Abdou Karim Fofana, a essayé de mettre fin aux polémiques constatées après l’attaque du véhicule à Yarakh en révélant l’identité des victimes. L’attaque au cocktail Molotov a fait « 7 victimes dont deux décès », a-t-il rappelé, précisant : « Les corps ne sont pas encore identifiables puisqu’ils sont complètement calcinés. Nous avons, selon le gouverneur de Dakar et l’hôpital départemental, Dal Jam, identifié le sexe d’une des personnes décédées. »

Le porte-parole du gouvernement a présenté « les condoléances de la Nation et du gouvernement aux familles des victimes » et souhaité « un prompt rétablissement aux blessés ». « Nous avons les identités des personnes blessées : Ibrahima Baldé (35 ans) habitant à Diamaguène, Farma Fall (73 ans), résident à Yarakh, Modou Guèye (60 ans) de Keur-Massar, Soukary Camara (11 ans) de Yarakh et Khady Sarr (41 ans) habitant à Colobane », a-t-il indiqué.

Le porte-parole du gouvernement a invité la presse à faire des investigations pour « vérifier les informations sur l’identité des cinq personnes blessées graves ». « Vous pouvez vous rendre à l’hôpital départemental de Pikine, interroger les médecins et les blessés s’ils sont en situation de répondre, ainsi que leurs familles », a ajouté Abdou Karim Fofana.