Le Fonds Souverain d’Investissements Stratégiques du Sénégal (FONSIS) et l’entreprise chinoise SINOHYDRO ont signé un partenariat pour les études du projet de Grand Transfert d’Eau (GTE), selon un communiqué parvenu à notre rédaction. Ce partenariat repose sur un protocole d’accord entre deux entités de droit privé, FONSIS S.A et SINOHYDRO, et non sur un marché public, après une compétition entre cinq (5) entreprises internationales reconnues pour leur expertise en matière d’infrastructures hydrauliques.
Le choix s’est porté sur l’entreprise chinoise qui respecte les 7 critères demandés, parmi lesquels figurent « les critères d’éligibilité qui incluent la prise en charge complète des études (techniques, financières, environnementales), la capacité technique et financière, la réalisation de projets similaires en Afrique, la transmission préalable de l’estimation du coût des études, la capacité à proposer un financement pour les phases ultérieures, la disponibilité d’une équipe basée à Dakar, et l’engagement d’assistance technique pour les phases ultérieures ». Le projet GTE est « une ambition que notre pays cherche à concrétiser depuis un peu plus de 40 ans », ajoute le communiqué. Il vise à garantir l’accès à l’eau potable pour plus de 5 millions de Sénégalais vivant dans les villes de Dakar, Mbour, Thiès et Touba, ainsi qu’à irriguer près de 12 000 hectares de terres situées dans la zone des Niayes.
Ainsi, « le FONSIS, en tant qu’instrument stratégique de l’État, mobilise des capitaux privés pour réduire la pression des projets stratégiques sur le budget national, à travers des schémas de co-investissement avec le secteur privé national et international ». Pour mener à bien ce projet, le FONSIS a reçu un mandat d’exécution signé conjointement par le Ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement (MHA) et le Ministère des Finances et du Budget (MFB), lui confiant notamment la responsabilité de la préparation et du développement du projet de Grand Transfert d’Eau, en collaboration avec un partenaire technique. La note précise que « la poursuite du projet GTE et le recrutement du constructeur ne se feront que si l’État juge satisfaisante la qualité des études de faisabilité couvrant tous les aspects techniques, économiques, financiers et environnementaux ». Pour le moment, un premier lot d’études constituera le fonds documentaire nécessaire pour satisfaire aux exigences de déclaration du projet auprès de l’Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Sénégal (OMVS).