Le gouvernement, sous l’égide du Premier ministre Amadou Ba a fait face à la presse jeudi, à la Primature.
Les questions sur les récentes manifestations ont dominé ce face à face du gouvernement avec les journalistes.
Aux côtés du Premier ministre Amadou Ba, les ministres de l’Intérieur, de la Justice, des Forces armées et du Porte-parole du gouvernement étaient présents.
´´Cette conférence de presse a été organisée dans le but de faire le point sur les récents événements tragiques qui ont secoué notre pays´´, a déclaré le Premier ministre Amadou Ba.
Le Premier ministre condamne toutes sortes de violences
´´Notre pays a vécu des moments tragiques à travers des manifestations violentes qui ont entraîné des pertes en vies humaines, des blessés et une destruction sans précédent de biens publics et privés´´, a regretté Amadou Ba prononçant son discours d’ouverture.
‘’Nous condamnons sans réserve, toute forme de violence, de vandalisme et de destruction. Ces actes ne peuvent en aucun cas être justifiés. Ils ne font qu’aggraver les tensions et peuvent engendrer des divisions au sein de notre société’’, a martelé Amadou Ba.
Parlant des pertes matérielles causées par les violences survenues au Sénégal du 1er au 3 juin, le premier ministre renseigne que les pouvoirs publics ont entamé une évaluation pour connaître les mesures à prendre au profit des entreprises et apporter leur soutien à l’ensemble des victimes.
Selon Amadou Ba, les violences notées, les destructions de biens publics et privés ont des ´´répercussions négatives et un coût considérable, qui mettent en péril les emplois, les entreprises locales, tout comme les partenaires de pays amis et l’activité économique en général.
Évaluant les récentes émeutes, le Premier ministre fait savoir que des services de l’Administration publique, des banques, des infrastructures routières et universitaires, des mairies, des voitures et d’autres biens publics ou privés ont été saccagés ou incendiés.
Lors de sa prise de parole, le ministre des Forces armées, Me Sidiki KABA qualifie de ´´farce les nombreuses sorties médiatiques de l’avocat français Juan Branco et les responsables de l’opposition´´ qui disent ´´vouloir traduire le gouvernement du Sénégal´´ devant la CPI et devant d’autres juridictions.
’C’est une volonté manifeste de vouloir saper le moral des forces de défense et de sécurité en parlant de faits documentés pour leur éventuelle traduction à la Cour pénale internationale’’ rejette Sidiki Kaba.
Il soutient que les forces de défense et de sécurité sénégalaises sont ‘’républicaines et responsables’’
‘’Ceux qui souhaitent que des éléments des forces de l’ordre soient traduits en justice pour des violations des droits des manifestants veulent leur saper le moral’’, a-t-il ajouté.
Pour sa part, le ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Abdoulaye Dione affirme qu’au sujet du ´´blocus de monsieur Ousmane Sonko´´ que ´´le gouvernement était obligé en un moment d’agir de la sorte. C’est surtout pour limiter les dégâts, les morts notamment ´´.
Selon le ministère de l’Intérieur, 16 personnes ont trouvé la mort dans les manifestations survenues suite au délibéré du procès condamnant l’opposant Ousmane Sonko à deux ans de prison ferme.
Au sujets des motifs des décès, Antoine Dione soutient qu’´´actuellement, on ne peut pas mettre les forces de défense et de sécurité et les manifestants les uns en face des autres´´.
´´Présentement, nous en sommes à l’étape des autopsies. Il existe des rapports d’autopsie et des certificats de genre de mort. D’ici quelques jours tout sera au tirer au clair’’, a annoncé le ministre de l’Intérieur.