Le Parlement gambien a rejeté lundi une proposition de loi qui aurait ouvert la voie à la levée de l’interdiction depuis 2015 de la pratique de l’excision et de toutes formes de mutilations génitales féminines dans le pays.
Le texte présenté affirmait que l’excision est une pratique culturelle et religieuse profondément enracinée dans le pays. Les députés ont rejeté tous les amendements proposés au texte de 2015 et qui auraient dépénalisé la pratique, a-t-on appris de bonne source.
L’UNFPA, l’agence onusienne en charge des questions de santé sexuelle et reproductive a salué le rejet par les députés gambiens de cette proposition de loi qui visait à décriminaliser la pratique de l’excision en Gambie
‘’Les MGF restent interdits en Gambie. Le projet de loi visant à abroger la loi contre les MGF a été rejeté’’, a notamment réagi le bureau de l’UNFPA en Gambie dans un message publié sur le réseau social X en affirmant qu’il s’agissait d’une victoire pour les femmes, les filles et pour chaque Gambien.
La Gambie fait partie des dix pays où le taux de mutilations génitales féminines est le plus élevé au monde, a rappelé le site d’information des Nations unies.
Citant un rapport du Fonds onusien pour l’enfance (UNICEF), Onu Info signale que dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, environ 76 % des filles et des femmes âgées entre 15 et 49 ans ont subi des mutilations génitales, tandis que trois filles sur quatre en ont fait l’expérience avant l’âge de six ans.