Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a lancé un appel fort en direction du ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, pour qu’il engage sans délai l’élaboration d’une stratégie nationale de développement de l’enseignement supérieur. Cette directive, annoncée lors du Conseil des ministres, vise à repenser en profondeur le système éducatif sénégalais, en intégrant notamment les avancées du numérique et de l’intelligence artificielle.
Selon le communiqué officiel, le document stratégique que le président souhaite voir émerger devra non seulement refléter les défis actuels, mais aussi préparer le Sénégal à affronter les enjeux futurs dans le domaine de l’éducation supérieure. Il a souligné l’importance d’un processus inclusif, supervisé par le Premier ministre, pour transformer de manière durable le système d’enseignement supérieur et de recherche du pays.
Le président Faye a également insisté sur la nécessité de procéder à une évaluation prospective des réformes initiées depuis les concertations nationales sur l’avenir de l’enseignement supérieur d’août 2013. Cet exercice d’introspection est jugé essentiel pour repenser la politique nationale en matière d’éducation, en se basant sur les résultats et les performances globales du système éducatif.
Un autre aspect crucial évoqué par le chef de l’État concerne l’actualisation de la loi n° 2015-02 du 6 janvier 2015, relative aux universités publiques du Sénégal. L’objectif est de renforcer la gouvernance universitaire pour l’aligner sur les standards internationaux, garantissant ainsi une meilleure qualité de l’enseignement et de la recherche.
Dans le cadre de cette transformation, le président Faye a également exhorté le gouvernement à développer un modèle économique durable pour l’enseignement supérieur et la recherche. Il a souligné l’importance d’une optimisation des dépenses, en s’assurant que la carte universitaire soit cohérente et que les investissements dans les infrastructures, les équipements et les ressources humaines soient en adéquation avec les besoins du système.
Un autre point clé abordé par le président est la nécessité d’un plan maîtrisé de recrutement d’enseignants, avec une attention particulière portée à l’amélioration continue du taux d’encadrement des étudiants. Il a également appelé à une gestion équitable du sort des vacataires, qui jouent un rôle crucial dans le bon fonctionnement des universités publiques du Sénégal.
Pour valoriser la recherche et l’innovation, le chef de l’État a prôné le renforcement des missions et des moyens d’action de l’Autorité nationale d’assurance qualité de l’enseignement supérieur. Cette initiative vise à assurer que les universités sénégalaises continuent à produire une recherche de qualité et à innover, dans un cadre structuré et soutenu.
Le président de la République s’est félicité du lancement réussi du premier satellite sénégalais, GAINDESAT 1A, et a encouragé le ministre de la Recherche et de l’Innovation à poursuivre sur cette lancée. Il a insisté sur la nécessité de consolider les performances du Sénégal dans le domaine spatial, en mobilisant l’Agence sénégalaise d’études spatiales (ASES) et les experts nationaux pour maximiser les retombées de ce projet majeur.