LE PROJET : ENTRE RÊVE DE SOUVERAINETÉ ET REALPOLITIK (PAR DR IDRISSA DOUCOURÉ)

Le Sénégal se trouve à un carrefour crucial, où la quête de souveraineté monétaire se présente comme une opportunité inédite de prendre le contrôle de son destin économique. Les autorités de la troisième alternance affichent une ambition inébranlable : à travers le PROJET, instaurer une réforme monétaire audacieuse qui doterait le pays de sa propre monnaie.

« Écoutez-moi, peuple sénégalais, » murmure l’esprit de l’avenir, « je suis votre destin économique, et je vous appelle à la souveraineté monétaire. Reprenez en main le gouvernail de votre navire et tracez votre propre route vers la prospérité. »

À l’image d’un navire cherchant un nouveau cap, le Sénégal doit naviguer entre les avantages éclatants et les inconvénients apparents, pesant soigneusement chaque décision pour éviter les écueils et atteindre des eaux plus calmes et prospères. « La route est longue mais la voie est libre. » – Nelson Mandela.

Abandonner le franc CFA, c’est larguer les amarres d’un port sécurisé mais restrictif, pour voguer vers des horizons plus libres et prometteurs. La souveraineté monétaire offrirait au Sénégal la possibilité de hisser ses propres voiles, de définir ses propres courants économiques, et d’ajuster ses voiles en fonction des vents locaux. Une banque centrale nationale forte et indépendante serait le gouvernail de ce navire, guidant le pays avec compétence et détermination à travers les tempêtes économiques.

Sur cette mer vaste et imprévisible, une monnaie nationale pourrait être dévaluée comme une ancre jetée pour stabiliser le navire et stimuler les exportations. Les produits locaux deviendraient alors des trésors recherchés sur les marchés internationaux, renforçant l’économie locale. Cependant, pour que cette ancre soit efficace, il est crucial de développer des stratégies de diversification économique et de soutien aux secteurs exportateurs, comme des phares éclairant la voie à suivre.

La sortie du franc CFA serait également une manière de rompre les chaînes de la dépendance vis-à-vis de la France et des institutions financières internationales, permettant au Sénégal de naviguer avec une plus grande autonomie. Renforcer les partenariats économiques régionaux et internationaux serait comme établir des autoroutes maritimes alternatives, diversifiant les sources de financement et de soutien économique. « Nous préférons la liberté dans la pauvreté à la richesse dans l’esclavage. » – Sékou Touré.

Cependant, chaque voyage comporte ses risques. Le franc CFA, avec sa parité fixe avec l’euro, offre une stabilité monétaire comparable à un port sûr, rassurant les investisseurs et limitant l’inflation. Oui, le Sénégal dispose des capacités requises pour établir des mécanismes de contrôle de l’inflation et des politiques fiscales rigoureuses, essentielles pour maintenir la stabilité économique, et c’est comme des balises de sécurité en cas de fluctuations monétaires.

La confiance des investisseurs est un vent favorable indispensable pour la navigation économique. La sortie du franc CFA pourrait effrayer les investisseurs étrangers, entraînant une fuite des capitaux et une baisse des investissements directs étrangers. Oui, le Sénégal est prêt à réajuster les commandes pour mettre en place des mesures incitatives pour les investisseurs, telles que des garanties de stabilité économique et des politiques fiscales attractives, et c’est comme ajuster les voiles pour capter ce vent favorable.

Enfin, la transition vers une monnaie nationale pourrait être coûteuse et complexe, nécessitant des investissements importants en termes de logistique, de formation et de communication. Oui, le Sénégal dispose des ressources pour une bonne planification de la navigation vers une transition progressive et bien coordonnée, et c’est comme préparer minutieusement une expédition, avec des cartes précises et des provisions suffisantes pour le voyage.

Il est essentiel de reconnaître et de respecter les aspirations légitimes du peuple sénégalais à une plus grande souveraineté économique et à un développement autonome. Renforcer les institutions nationales, promouvoir l’éducation et la formation, encourager l’entrepreneuriat local et développer les infrastructures sont autant de balises qui guideront le Sénégal vers un avenir plus prospère.

En conclusion, la sortie du franc CFA et la mise en place d’une politique monétaire autonome représentent un défi complexe mais potentiellement bénéfique pour le Sénégal. Aborder cette transition avec une stratégie bien pensée, des actions d’accompagnement appropriées et un engagement ferme envers les aspirations à une plus grande souveraineté économique et à un développement autonome, c’est comme naviguer avec détermination et espoir vers de nouveaux horizons. Le Sénégal pourra enfin hisser fièrement son propre étendard sur la mer de l’économie mondiale, prêt à écrire son propre chapitre dans l’histoire des nations indépendantes. Le Sénégal sera prêt à tracer sa propre voie avec foi, fierté, et force, et à éclore avec éclat sur la scène mondiale, transformant chaque défi en défiance, chaque obstacle en opportunité.

Idrissa Doucouré PhD, Exécutive MBA,

Master en planification stratégique et Ingénieur

Président du Conseil Mondial des Investissements et des Affaires, Londres