Me AÏSSATA TALL SALL SUR LE PARCOURS LEGISLATIF DES LOIS D’AMNISTIE AU SENEGAL

Dans sa plaidoirie face aux députés lors de l’examen du projet de loi d’amnistie, cet après-midi , Me Aissata Tall Sall, Garde des Sceaux et ministre de la Justice, a rappelé que le vote d’une loi d’amnistie au Sénégal n’est pas une pratique nouvelle. Elle a souligné que ce processus, bien que clivant, fait partie intégrante du mandat des députés et de leurs responsabilités.

Me Aissata Tall Sall a retracé l’historique des lois d’amnistie votées au Sénégal, mettant en lumière les défis inhérents à leur adoption. Elle a souligné que chaque vote a été précédé de débats passionnés, alimentés par différentes perceptions de la vérité et des sentiments individuels.

Depuis l’indépendance du Sénégal, plusieurs lois d’amnistie ont été promulguées par le Parlement. Les dates clés comprennent le 18 octobre 1960, le 24 janvier 1964, le 24 février 1967, le 19 mars 1976, le 6 mai 1981, le 4 juin 1988, le 10 juillet 1991, le 21 juillet 2004, et enfin, le 17 février 2005.

Ces lois ont été adoptées à différentes époques de l’histoire du Sénégal, reflétant les contextes politiques et sociaux de chaque période. Malgré les controverses entourant chaque décision, Me Aissata Tall Sall a souligné que le vote d’une loi d’amnistie reste un aspect essentiel du mandat parlementaire, appelant les députés à assumer leurs responsabilités dans ce processus.

« Le vote des lois d’amnistie au Sénégal témoigne d’une tradition législative complexe, où les enjeux politiques et moraux sont étroitement entrelacés », souligne Me Aïssata Tay Sall.

Cependant, Me Aissata Tall Sall a insisté sur le fait que c’est une pratique qui, bien que sujette à controverse, demeure partie intégrante de la démocratie sénégalaise et des devoirs des représentants élus.

Après la plaidoirie de Me Aissata Tall Sall, la séance est suspendue pour 15 minutes. A leur retour, les députés vont passer au vote.