A moins d’une semaine de la célébration de la fête de Tabaski, la région de Sédhiou est à un niveau d’approvisionnement en moutons « satisfaisant ». « Dans le département de Bounkiling, le besoin en moutons est estimé à 9 mille têtes, pour l’instant, nous en sommes à 8110 moutons, soit un taux d’approvisionnement de 90%.
Dans le département de Goudomp, on avait une prévision de 800 moutons. Pour l’instant, on en est à 623 têtes. Donc, on peut dire qu’on est à 78% de taux d’approvisionnement. Et pour le département de Sédhiou, où les estimations sont de 3200 moutons, nous en sommes à 3034 têtes, soit un taux d’approvisionnement de 95%. Donc, à une semaine de la Tabaski, nous sommes à taux de 91% d’approvisionnement, ce qui est vraiment très satisfaisant.
Par rapport à l’année dernière, où à pareille période on était à 6359 moutons, là on est à 11767 têtes, soit une hausse considérable », a détaillé hier Mamadou Sylla, chef du Service régional de l’Elevage.
Cependant, les clients qui viennent marchander pour s’offrir un bélier déplorent la cherté des prix qui varient entre 60 et 300 mille francs Cfa.
Amadou Bamba Touré, l’un d’eux, témoigne : « J’ai constaté que les prix sont très chers. J’ai payé mon mouton à 120 mille francs. Cette année, nous sommes dans une période très difficile avec la conjoncture nationale. » Il invite « l’Etat à contribuer pour qu’on puisse diminuer le prix du bétail, sinon beaucoup de pères de famille ne vont pas immoler de bélier à l’occasion de la Tabaski. Vraiment, nous demandons au Président Bassirou Diomaye Faye de réagir ».
Du côté des éleveurs, on relève la rareté des clients, la cherté du coût du transport, malgré l’allègement des taxes annoncé lors du Conseil interministériel sur la Tabaski 2024. Ils imputent la cherté des prix à l’absence d’aliment de bétail subventionné par l’Etat du Sénégal.
« Les moutons sont chers, mais c’est normal parce que l’aliment est cher. On achète le sac de l’aliment bétail à 11 mille francs. Le coût du sac de foin varie entre 4000 et 5000 francs Cfa. Le transport est cher. Nous attendons l’aliment subventionné, mais jusqu’à présent, il n’est pas arrivé», fustige Talibou Yaba, vendeur de montons.
Sur la question de l’aliment de bétail, le chef du Service régional de l’Elevage informe que les 10 tonnes destinées au département de Bounkiling sont déjà réceptionnées, et bientôt les départements de Sédhiou et de Goudomp vont recevoir leur quota de 10 tonnes. Le Quotidien