« PLUS DE 13 MILLIONS DE PERSONNES EN AFRIQUE DE L’OUEST MENACÉES PAR LA PAUVRETÉ D’ICI 2050 EN RAISON DES CHOCS CLIMATIQUES » (RAPPORT BANQUE MONDIALE)

13,5 millions de personnes dans la région ouest-africaine pourraient basculer dans la pauvreté d’ici à 2050 à cause des chocs climatiques, selon un rapport de la Banque Mondiale publié en 2022. Ce constat est à l’origine de l’atelier de validation des besoins en renforcement des capacités, organisé par la Direction du Changement Climatique, de la Transition Écologique et des Financements Verts du Sénégal (DCCTEFV) les 15 et 16 juillet 2024 à Dakar.

Les pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre cherchent activement à renforcer leurs capacités d’adaptation aux effets du changement climatique. Ce, dans le cadre du projet «Mise en œuvre des priorités régionales et nationales d’adaptation en Afrique centrale et de l’ouest » (PACO).

Pour la directrice de la DCCTEFV, Madeleine Diouf Sarr, il est impératif d’agir rapidement pour atténuer les conséquences du changement climatique, qui est devenu une réalité indéniable affectant les domaines économiques, politiques et environnementaux.

« Les vagues de chaleur, les sécheresses et les inondations sont de plus en plus fréquentes et intenses, mettant en péril la stabilité économique et accentuant par voie de conséquence le niveau de vulnérabilité de nos communautés », a-t-elle expliqué.

Mme Sarr a souligné que le changement climatique remet en cause les gains de développement durement acquis, en renforçant les cycles de pauvreté, de fragilité et de vulnérabilité dans le Sahel. Des millions de personnes dans la région sont exposées à l’insécurité alimentaire en raison d’une production agricole insuffisante, exacerbée par les chocs climatiques, la montée de l’insécurité et les prix alimentaires élevés.

« En vue d’atténuer l’impact de cette crise et d’aider nos pays à développer une résilience climatique à long terme, nous sommes tous appelés à poser des actions concrètes et à prioriser l’adaptation climatique pour mettre la région sur la voie d’une croissance durable et inclusive », a-t-elle recommandé.

Madeleine Diouf Sarr fait savoir que le Sénégal, à travers sa Contribution Déterminée au niveau National et son Plan National d’Adaptation, a déjà pris des mesures fortes pour réduire sa vulnérabilité et renforcer la résilience de ses secteurs et écosystèmes face au changement climatique.

La directrice du changement climatique précise que la mise en œuvre de ces mesures nécessitera l’engagement de toutes les parties prenantes, y compris le public, le privé, les organisations de la société civile, les partenaires au développement, les acteurs locaux et les universitaires.