Ce dimanche, le Sénégal a réalisé une avancée médicale remarquable en réussissant sa première transplantation rénale.
L’opération a eu lieu dans la journée du dimanche 26 novembre 2023 de 08h à 14 heures lorsque le premier couple donneur-receveur de reins (des époux) s’est présenté au bloc opératoire de l’Hôpital militaire de Ouakam (Hmo) dirigé par le médecin colonel Mme Youhanidou Wane Dia, gynécologue obstétricienne dont l’équipe est rejointe par celle de l’Hôpital Le Dantec.
Ainsi, une très performante équipe médicale et chirurgicale conjointe est mise en place.
Elle est composée du Pr Alain Khassimou Ndoye, chef du département d’Urologie de l’hôpital Le Dantec et coordonnateur de l’Enseignement supérieur en Urologie ; Pr Fary Ka, président du Conseil national du don et de la transplantation (Cndt) ; Pr Babacar Diao, médecin-colonel chef de service du département d’Urologie à HMO en compagnie de ses assistants à savoir Dr Ndeye Aïssatou Bagayogo, médecin Urologue ; Dr Amath Diouf, médecin Urologue et Dr Baris Anik.
Au bout de quelques heures, ces professeurs réputés et médecins experts aux compétences avérées ont réussi à remplacer un rein défectueux par un rein sain, prélevé sur l’autre conjoint (donneur).
Dès leur réveil, nous confie-t-on, les conjoints ont tous affiché un sourire d’espoir attestant la réussite de l’opération. Aux suivants, deux frères (receveur-donateur).
Il s’agit de la deuxième transplantation rénale qui s’est déroulée de 15 heures à 21 heures.
Cette deuxième opération nécessitant une chirurgie lourde, comme la première, a aussi connu un grand succès attestant l’expertise sénégalaise en matière de médecine.
Le Président de la République avait fait voter au Sénégal une loi sur la transplantation rénale.
Pour justifier cette loi de haute portée scientifique et humanitaire, le président Macky Sall a expliqué qu’il ne voulait pas voir notre pays sombrer dans le trafic international d’organes. Surtout, à travers cette loi, il entendait donner une nouvelle espérance de vie aux personnes désespérées et atteintes de maladie rénale.
Un autre but poursuivi, c’était de soulager les finances publiques lourdement plombées par des évacuations sanitaires coûteuses vers des pays pratiquant les transplantations rénales.
A signaler que ces performances chirurgicales interviennent après celles des Professeurs Mamadou Ndoye et Gabriel Ngom qui avaient réussi en leur temps à séparer avec succès des bébés siamois. Des opérations très délicates qui avaient été saluées par les médias du monde entier.