PRÉPARATION DES ÉTATS GÉNÉRAUX DES TRANSPORTS AU SÉNÉGAL | LE MINISTRE DES TRANSPORTS A PRESIDÉ LE PREMIER SEMINAIRE POUR HARMONISER LES POSITIONS

Dans le cadre de la préparation active des états généraux des transports au Sénégal, le ministère des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens a organisé, ce jeudi 18 juillet 2024, à Dakar, un séminaire des états généraux des transports publics avec les structures étatiques. Cette importante rencontre de quatre jours (18, 19, 22 et 23 juillet) marque le début d’un dialogue essentiel qui, sans nul doute, façonnera les politiques et les initiatives à venir dans ce domaine vital pour le pays et les populations. Elle regroupe diverses parties prenantes pour discuter des dysfonctionnements et des difficultés du secteur, des défis, des innovations technologiques et des améliorations indispensables pour dessiner les contours d’un système de transports publics inclusifs et durables.

L’objectif principal de ce séminaire est d’harmoniser les positions des différentes structures de l’État en vue de trouver les consensus indispensables à la transformation des transports publics et de juguler les divergences. Ce séminaire de préparation des états généraux, regroupant les structures de l’État, porte sur les sous-secteurs routiers, ferroviaires et aériens. Leurs interactions avec le sous-secteur des transports maritimes seront également évoquées et discutées autant que de besoin.

Le ministère des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens souligne que la croissance urbaine et ses corollaires de difficultés d’accès aux biens et services par les transports mettent à « rudes épreuves toutes les politiques publiques de transport mises en œuvre depuis des années ». Les constats majeurs pour le sous-secteur des transports terrestres incluent : Une modernisation inachevée et des problèmes de gouvernance, avec une multiplicité d’acteurs opérant de manière non maîtrisée. Un déficit de financement du secteur et une absence de rationalisation des ressources des différentes structures centrales et sous tutelle. Une offre de transport public de mauvaise qualité (à l’exception du TER et du BRT) avec des véhicules vétustes engendrant des problèmes liés à l’insécurité routière. La gestion des infrastructures de transport confiée à des entreprises étrangères, suscitant des préoccupations quant à la souveraineté nationale et à la pérennité des investissements locaux. Une absence de cohérence et d’intégration des infrastructures routières, ferroviaires, maritimes et aéroportuaires. Une faible digitalisation des systèmes de transport.

Pour le sous-secteur des transports aériens, les mêmes problèmes sont soulignés, malgré des défis organisationnels et de sécurité en partie résolus par la nécessité de se conformer aux normes internationales en matière d’aviation civile.

Les enjeux économiques sont également importants. Selon une étude récente datée de 2022, l’économie sénégalaise perd annuellement 900 milliards de francs CFA, soit environ 6 % du PIB, à cause des dysfonctionnements induits par les externalités négatives des transports routiers à Dakar.

Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, avait instruit de « tenir les états généraux des transports publics pour asseoir les consensus indispensables à la transformation rapide et intégrale du transport public ».

Venu présider la cérémonie de lancement des sessions préparatoires, le ministre des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens, Malick Ndiaye, a souligné l’importance de cette rencontre. « Nous sommes à un moment charnière où les défis et les opportunités sont nombreux : du financement des infrastructures à leur gestion, de la qualité à l’interopérabilité des systèmes de transport, de la digitalisation à la sécurité routière. Ensemble, nous devons élaborer des stratégies qui non seulement répondent aux besoins présents, mais préparent également nos systèmes de transport pour les générations futures. Les enjeux sont certes multiples et complexes. Mais grâce à l’expertise des personnes-ressources conviées aux différentes sessions et à l’engagement de chacun, je reste convaincu qu’avec ce premier séminaire des acteurs étatiques, qui a pour objectif d’harmoniser les différentes positions des structures de l’État, nous arriverons à identifier des pistes de solution prometteuses, des propositions et recommandations pertinentes, ambitieuses et adaptées aux besoins actuels et futurs de nos concitoyens », a déclaré le ministre.

Ce séminaire sera suivi d’un second séminaire élargi aux acteurs du transport, aux partenaires sociaux et autres parties prenantes, prévu du 5 au 8 août prochain. Cela permettra de recueillir leurs sentiments et recommandations concernant les maux actuels du secteur des transports et les solutions envisagées. Avant d’aller aux états généraux en septembre, avec la détermination et la préparation nécessaires pour trouver les consensus indispensables à la transformation rapide et intégrale du transport public.