Le dossier de candidature d’Ousmane Sonko pour l’élection présidentielle du 25 février a été jugé « incomplet » et rejeté par le Conseil constitutionnel, selon le mandataire de l’opposant, Me Ciré Clédor Ly.
Il affirme que l’examen du dossier s’est fait sans la présence du candidat ni de son mandataire, dénonçant des violations de la loi et une opacité croissante dans le processus électoral.
Face à cela, Ciré Clédor Ly annonce l’intention de déposer des recours conformément à la loi.
En parallèle, la Cour suprême a confirmé la condamnation d’Ousmane Sonko à six mois de prison avec sursis pour diffamation envers le ministre du Tourisme et des Loisirs, Mame Mbaye Niang.
Cette décision pourrait rendre l’opposant inéligible pour l’élection présidentielle.
Les avocats de Sonko avaient introduit un pourvoi en cassation suite à sa condamnation en appel par la cour de Dakar.
La situation juridique complexe de Sonko implique également des contestations sur sa radiation des listes électorales et des refus de délivrance de documents nécessaires à sa candidature.
Sonko fait face à huit chefs d’accusation, notamment appel à l’insurrection.
Le 17 novembre, la Cour suprême a invalidé la décision favorable à M. Sonko rendue par le tribunal de Ziguinchor.
Ce jour-là, la haute juridiction a renvoyé les deux parties devant le tribunal hors classe de Dakar.
Dans cette affaire, les avocats d’Ousmane Sonko plaidaient pour sa réintégration dans le fichier électoral, une condition sine qua non pour la recevabilité de sa candidature.
La Direction générale des élections a refusé de fournir les documents de parrainage au mandataire d’Ousmane Sonko, invoquant sa radiation des listes électorales.
La Caisse des dépôts et consignations a également refusé d’encaisser sa caution et de délivrer une quittance, une pièce cruciale pour la validation de son dossier de candidature.
Arrêté le 28 juillet, Ousmane Sonko a été inculpé trois jours plus tard pour huit chefs d’accusation, incluant l’appel à l’insurrection, association de malfaiteurs, atteinte à la sûreté de l’État, complot contre l’autorité de l’État, actes compromettant la sécurité publique et troubles politiques graves, ainsi que l’association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste, entre autres.