Les résultats provisoires de l’élection présidentielle en Mauritanie placent le candidat du parti au pouvoir, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, en tête avec 56,12% des voix. Dimanche soir, le ministre de l’Intérieur, Mohamed Ahmed Ould Mohamed Lemine, a annoncé que les forces de défense et de sécurité avaient déjoué une tentative de déstabilisation après des heurts survenus dans la capitale, Nouakchott.
Le ministre a accusé « certains mouvements racistes connus pour être hostiles à l’unité nationale » d’avoir tenté de profiter de l’élection présidentielle pour atteindre « leurs objectifs ignobles ». Il a expliqué que des foules, composées « d’opportunistes et d’adolescents manipulés, affiliés à un candidat particulier », ont perturbé l’ordre public en brûlant des pneus, perturbant la circulation, intimidant les citoyens et endommageant des biens.
Selon le ministre, les forces de sécurité ont rapidement neutralisé ces actes de sabotage grâce à un « plan de sécurité rigoureux ». Il a souligné que la sécurité et la tranquillité seraient maintenues à tout prix et que les forces de sécurité étaient prêtes à faire face à toute menace.
D’après les informations disponibles sur le site de la Commission nationale électorale (Ceni), Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani est arrivé en tête avec 56,12% des voix. Il est suivi de Biram Dah Abeid avec 22,10% et de Hamadi Ould Mohamed El Mokhtar du parti Tawassoul (islamo-conservateur) avec 12,76%. Ces résultats doivent être confirmés par la Ceni avant leur validation par le Conseil constitutionnel.
Le candidat Biram Dah Abeid a rejeté les résultats provisoires et a appelé à manifester contre la Commission en charge de l’organisation des élections. Des incidents ont éclaté entre ses partisans et les forces de l’ordre, et le directeur de campagne de Biram Dah Abeid a été arrêté, selon les affirmations de son camp.